Le maire de Ferdjioua, M. Abdelhak Bouzerara, vient d'être relevé de ses fonctions par le wali de Mila, suite à une motion de retrait de confiance formulée par 8 élus des 11 membres de ladite assemblée, en date du 10 juillet dernier. L a décision du wali lui a été communiquée, jeudi, en milieu de matinée par un huissier de justice, alors qu'il tenait un point de presse improvisé sur l'esplanade de l'hôtel de ville de Ferdjioua. Le désormais ex-P/APC d'obédience Islah, en poste depuis le mois d'août 2005, a fait l'objet d'une multitude d'accusations, de la part des signataires de la motion en question. Selon le premier vice- président de l'APC, M. Messaoud Mansour, le concerné a fait preuve, durant deux ans, d'incompétence, d'un manque flagrant de sérieux et d'unilatéralisme dans la gestion des affaires de la collectivité. “Cette attitude irresponsable du P/APC a eu des retombés extrêmement négatives sur la cadence du développement de la commune”, affirme notre interlocuteur. En guise d'illustration, M. Lemoussi, deuxième vice-président, révélera que “la commune a bénéficié, dans le cadre des PCD, de 32 milliards se centimes pour son aménagement, mais faute d'une prise en charge sérieuse de la part du P/APC, le projet n'est toujours pas lancé”.Son collègue, M. Mansour ira plus loin dans ce sens. “Il ne répondait même pas, dira-t-il, aux correspondances émanant du wali et se permettait de jouer avec son téléphone portable durant les réunions officielles de l'exécutif !”Pour sa part, le concerné réfutera toutes ces allégations dans le gros et dans le détail, accusant ses détracteurs de magouilles. Il situera, en effet, les tenants de cette affaire dans un autre registre. “Vous allez voir, dira-t-il, quel sort on va réserver aux 32 milliards accordés à la commune. Les magouilleurs invétérés sont de mèche les uns avec les autres”. Et d'ajouter : “Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'ils se dressent contre moi. En 2006, quand la commune a bénéficié de 13 milliards, ils ont tenté la même chose… Pourquoi n'a-t-on pas parlé de mon incompétence avant l'arrivée des crédits de l'Etat ?” conclut-il. D'autre part, M. Bouzerara battra en brèche la légalité des mesures décidées contre lui. “La motion de retrait de confiance, autant que la décision du wali, sont en contradiction avec la loi puisqu'elles sont intervenues pendant la période de mon congé annuel.” Signalons enfin que jusqu'ici, trois P/APC, tous du mouvement Islah, ont été révoqués de la même manière. Il s'agit de ceux de Teleghma, Chelghoum Laïd et Ferdjioua. K. Bouabdellah