Le penchant suicidaire des terroristes s'est accéléré depuis qu'ils se sont sentis pris en étau par les forces de lutte antiterroriste. En effet, depuis 15 jours, les derniers résidus d'un groupe de l'ex-zone 7 du GSPC affilié à al-Qaïda au pays du Maghreb sont encerclés par les services de sécurité dans l'un des plus importants maquis de la région de Tébessa. Les forces de l'Armée nationale populaire (ANP), qui ont localisé le refuge des irréductibles, ont hermétiquement bouclé toutes les issues leur permettant d'échapper. Ils se sont, en outre, positionnés dans les points jugés, sur la base de l'évolution de la donne sécuritaire, plus stratégiques. Selon des sources sûres, le nombre de terroristes enrôlés dans cette katibat a été considérablement réduit, notamment depuis la dernière offensive des services de sécurité dans les maquis de Bir El-Ater (Tébessa). Cette première opération de ratissage de grande envergure, lancée depuis le début de l'été à Tébessa, a permis aux services de sécurité d'éliminer pas moins de 30 terroristes, en l'espace de 72 heures. Parallèlement à leur avancée, les services de sécurité ont découvert plusieurs camps d'entraînement à l'attentat à la bombe dans la région située entre Tébessa et Khenchela. Récemment, soit avant-hier, deux autres terroristes ont été abattus et un atelier de fabrication de bombes artisanales a été découvert dans la région d'Oum El-Kamakem. Aussi, cette énième opération de ratissage, déclenchée par les forces de l'ANP à l'est du pays, sera déterminante puisqu'il s'agit de l'une des phalanges les plus importantes et sanguinaires de l'ex-GSPC. Le penchant suicidaire de ses éléments n'est un secret pour personne. Il s'est davantage amplifié depuis qu'ils se sont sentis pris dans l'étau par les services de lutte antiterroriste. Selon nos sources, ces derniers pourraient, en effet, aller jusqu'au bout de leur stratégie macabre. Ce choix du “suicide collectif” s'explique, selon les observateurs de la scène sécuritaire, par des évènements récents enregistrés sur le terrain. En effet, la carte sécuritaire de l'est du pays connaît, depuis quelque temps, beaucoup de changements, notamment depuis la visite effectuée par le chef d'état-major, le général de corps d'armée Gaïd Salah, au niveau des unités de l'intérieur du pays. Selon les directives de ce dernier, l'ANP a lancé un nouveau plan de redéploiement de ses forces dans la région, en mettant en place un commandement interrégions. Alors que la nébuleuse venait de connaître de sérieux revers qui se sont vite traduits par deux facteurs. Le premier, ce sont ces coups de boutoir incessants que lui assènent les hommes du commandement de la 5e Région militaire en coopération, depuis peu, avec le commandement de la 4e Région militaire. Le second est la tentative “désespérée” du GSPC à vouloir, coûte que coûte, renforcer ses rangs soit par des nouvelles recrues “inexpérimentées”, soit par des alliances avec les autres groupes activant dans le Centre et l'Ouest. Chose qui s'est révélée inutile à plus d'un titre, puisqu'à chaque fois, les services de sécurité y mettent un terme. Lynda Nacer