Devant intervenir en 2003, la réalisation du nouvel hôpital à Tablat n'a finalement commencé qu'en juillet 2006, dans la perspective de son achèvement en décembre de l'année en cours. Confiés à la société américaine Archetone LLC, les travaux n'ont pas pu connaître un taux d'avancement appréciable en raison du départ impromptu de la société. En effet, les travaux qui ont atteint le taux de réalisation de 20% sont à l'arrêt depuis quelques semaines, sans que le maître de l'ouvrage soit informé des raisons de l'abandon du chantier par la société Archetone. D'ailleurs, indique-t-on, la société réalisatrice n'a, jusqu'alors, pas répondu aux différentes mises en demeure qui lui ont été adressées. On ne cache pas sa déception au niveau de l'administration chargée du suivi du fait de la défection de la société qui, pourtant, s'était engagée à tout mettre en œuvre pour achever le projet dans les délais et d'utiliser pour les besoins du chantier un coffrage spécial et une main-d'œuvre qualifiée. Financé par le Fonds saoudien de développement, le nouvel hôpital de Tablat est, fait-on remarquer, celui qui accuse le plus grand retard par rapport aux deux autres projets implantés à Azzefoun et à Annaba, retenus dans le cadre du même fonds. D'une capacité de 60 lits, le nouvel hôpital s'étend sur une superficie de 2,5 ha et regroupe, outre les services annexes, les spécialités relatives à la médecine générale, la gynécologie, la maternité, la chirurgie et la réanimation. Le financement de sa réalisation est supporté par le Fonds saoudien de développement pour un montant de plus de 50 milliards de centimes, alors que la wilaya de Médéa vient de procéder à l'inscription d'une opération d'équipement pour 20 milliards de centimes. On s'interroge cependant sur les motivations de cet arrêt des travaux. L'abandon du chantier est-il imputable à une défaillance de la société ou à des problèmes d'ordre administratif ? La question reste posée, car le retard accusé prolonge l'attente des populations de la région pour disposer d'un établissement hospitalier capable de faire face aux besoins en soins et hospitaliers de la population. L'actuel hôpital est une structure ancienne qui n'offre que des prestations réduites, ne pouvant prendre en charge qu'un certain nombre de maladies, alors que les cas urgents sont orientés vers les hôpitaux des régions limitrophes. Ainsi devenue peu fonctionnelle, l'infrastructure existante, qui a une capacité de 46 lits, arrive à peine à satisfaire la demande exprimée par une population estimée à plus de 120 000 habitants, car celle-ci n'abrite que les services de médecine interne, de gynécologie obstétrique et de pédiatrie. Le manque de moyens ne lui permet pas de traiter sur place tous les cas urgents qui sont pour la plupart évacués vers les autres secteurs sanitaires. M. EL-BEY