Le projet de réforme des dispositifs d'emploi, tel que le contrat pré-emploi (CPE), devrait être présenté au gouvernement avant la fin du mois courant. Il est à noter que ce projet s'inscrit dans le cadre de l'ensemble des réformes qui permettront d'asseoir "une stratégie nationale pour lutter contre le chômage" et atteindre l'objectif de créer 2 millions d'emplois à l'horizon 2009. Plusieurs réformes sont prévues pour ce qui concerne les dispositifs de création de micro-entreprises telles l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeune (Ansej) et la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac). Pour ces agences, il sera question de se pencher sur les difficultés liées à l'obtention des crédits au niveau des banques. D'autres propositions figurent également, telles que la possibilité de créer des départements spécialisés dans le microcrédit au niveau des banques ou opter carrément pour la création d'une banque spécialisée dans le microcrédit. A rappeler que le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale avait indiqué, dans une déclaration à la presse, que le contrôle des placements fait ressortir sur un échantillon de 6 040 entreprises enquêtées le non-respect des procédures de recrutement pour plus de 9 200 travailleurs sur un ensemble de 212 984 salariés. Dans ce cadre, le département du travail a mené des enquêtes dans les 48 wilayas afin d'identifier les carences qui font que les programmes arrivent à épuisement et n'absorbent que 5% des demandes d'emploi. Elles touchent six dispositifs qui s'adressent à plusieurs catégories de jeunes. Le ministre du Travail reproche aux responsables de ces programmes de gérer d'une manière unilatérale et centralisée ainsi que l'utilisation de mécanismes de fonctionnements lents et mitigés, une gestion qui n'encourage pas les initiatives locales. A cet effet, des changements seront menés. Ils toucheront les emplois d'attente représentés par les CPE (contrats de pré emploi) et les tup himo (les travaux d'utilité publique). Pour M. Tayeb Louh, ce genre d'emploi ne règle pas la crise du chômage dans notre pays, d'autant que les jeunes qui en bénéficient reviennent sur le marché du travail trois mois après. A ce titre, une enquête a indiqué que 4 % uniquement des jeunes placés dans des entreprises dans le cadre du CPE sont confirmés dans leurs postes, puisque les employeurs refusent toujours de recruter à plein temps des jeunes sans expérience. Devant cette situation critique, plusieurs propositions seront débattues, telles que le renforcement des dispositions pour encourager les employeurs à recruter les jeunes diplômés. Il s'agit aussi de l'établissement de conventions entre les directeurs de l'emploi des wilayas et les entreprises définissant un cahier des charges entre les deux partenaires dans le but de garantir aux jeunes placés dans le cadre du CPE plus de chances de bénéficier d'un emploi permanent. Il sera question également de revoir les mécanismes de gestion de l'Agence nationale de l'emploi (Anem) qui continue, selon le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, de travailler avec des méthodes archaïques et dépassées. Il est à noter qu'un projet de loi relatif au statut de l'Anem est actuellement à l'étude au niveau du département de M. Louh