Photo : DR Par Badiaa Amarni Le nouveau dispositif pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage prendra effet en juin prochain, a annoncé le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, en présence des partenaires sociaux : le patronat et l'UGTA. C'est hier, lors de la journée d'information sur la promotion de l'emploi et les nouvelles mesures incitatives au profit des employeurs, que le premier responsable du secteur a déclaré que le décret exécutif est déjà promulgué et paru dans le Journal officiel. Le délai arrêté pour l'exécution de ce plan d'action est le mois de juin. Des orientations sont données aux directions de l'emploi et à l'ANEM (Agence nationale de l'emploi) depuis deux semaines déjà pour préparer la mise en place de ce nouveau plan. Il dira aussi que deux commissions seront installées. La première est nationale et sera présidée par le chef du gouvernement et les ministères concernés par la question de l'emploi ; la deuxième, plutôt technique, est présidée par le ministre du Travail. Cette commission a pour objectif le suivi de cette nouvelle stratégie de même que le marché de l'emploi. Un rapport sera remis à la commission nationale. Le ministre n'a pas manqué de signaler que le réseau national de l'emploi relevant de l'ANEM sera bientôt finalisé, soit avant la fin de l'année. L'objectif recherché à travers cette démarche, c'est de moderniser ce réseau pour mieux faire face à l'opération de collecte des offres et des demandes d'emploi. Il est aussi prévu, à partir de 2009, la réalisation chaque année de quatre enquêtes nationales sur le marché de l'emploi pour un meilleur suivi de son évolution. Cette tâche sera confiée à l'Institut national du travail. «La feuille de route du secteur est très claire et les objectifs sont tracés jusqu'à 2013», a affirmé M. Louh, rappelant que «le but est de créer 400 000 emplois par an, dont 185 000 dans le cadre de ce nouveau dispositif, en plus de l'ANSEJ [Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes], et de l'ANGEM [Agence nationale de l'emploi]». Selon lui, l'économie continue de fonctionner en dehors de ce dispositif, c'est-à-dire que d'autres postes d'emploi sont créés dans le cadre des autres dispositifs. M. Louh dira que l'Algérie ambitionne, à travers toute cette politique, de ramener le taux de chômage à moins de 10%. Ce taux représente actuellement un peu plus de 11%, un pourcentage qui est encore élevé malgré tous les efforts consentis. Il a appelé les opérateurs économiques à faire davantage d'efforts pour juguler le phénomène du chômage car, dira-t-il, c'est le monde économique qui peut créer de l'emploi. Pour rappel, le nouveau plan de l'emploi permet des mesures incitatives pour les employeurs qui créeront de l'emploi. Il prendra en charge 12 000 dinars du salaire octroyé à l'employé durant la première année, 10 000 DA pour la deuxième année et 8 000 DA pour la troisième année. Cela concerne les diplômés universitaires. Pour les demandeurs d'emploi qui ont un niveau de terminale, le dispositif prendra en charge 10 000 DA du montant global du salaire, à la première année et 8 000 DA pour la deuxième année. Pour les demandeurs d'emploi qui n'ont aucune qualification, le dispositif insiste sur l'apprentissage d'un métier demandé par le marché de l'emploi et prend en charge 60% du coût de la formation. Car, aujourd'hui, il y a une inadéquation entre les formations et les besoins exprimés par le marché, par exemple certains métiers du bâtiment, les techniciens d'ascenseurs...