Les socialistes français ont réclamé hier que la femme du président, Cécilia Sarkozy, soit entendue par une commission d'enquête parlementaire destinée à faire la lumière sur la libération des infirmières bulgares et l'existence d'éventuelles contreparties. Cette commission d'enquête, réclamée par les socialistes, et acceptée par le parti au pouvoir UMP de Nicolas Sarkozy, devrait voir le jour à l'automne. Cécilia Sarkozy a joué un rôle important comme émissaire de son mari en se rendant deux fois en Libye et en ramenant les infirmières en Bulgarie fin juillet. “Si l'on veut savoir quel est le prix payé, savoir ce qui s'est vraiment passé entre la France et la Libye, si l'on veut découvrir le secret de cette diplomatie qu'on cache à tout le monde (...) Il va falloir qu'on interroge Mme Sarkozy et M. (Claude) Guéant”, le secrétaire général de la présidence, a déclaré le député socialiste Jean Glavany. Un autre député socialiste, Pierre Moscovici, a estimé que Cécilia Sarkozy devait “rendre des comptes” lorsqu'elle agissait en tant qu'“émissaire personnel du chef de l'Etat”, comme dans l'affaire des infirmières bulgares. Le président français et son gouvernement ont toujours affirmé qu'aucune “contrepartie” n'avait été accordée en échange de la libération des infirmières et d'un médecin, détenus pendant plus de huit ans. M. Sarkozy s'était rendu à Tripoli au lendemain de la libération des infirmières et s'était félicité du rôle joué par sa femme. Paris et Tripoli avaient alors signé un accord en matière de coopération militaire et un mémorandum sur un projet de fourniture d'un réacteur nucléaire, présenté comme destiné à la désalinisation de l'eau de mer. R. I./Agences