Des estivants ne comprennent pas “le silence des services de sécurité qui devraient veiller à l'application de la réglementation en vigueur, en particulier le décret 02/03 relatif à la gestion des plages et qui interdit toute présence d'animaux sur les plages”, selon un habitant de Tipasa. Les nantis propriétaires de jet-skis sévissent dorénavant sur les plages de la wilaya de Tipasa, en particulier à Chenoua-Plage où ils sont devenus “la terreur” des baigneurs, en dépit des recommandations et conseils de la Protection civile. La dizaine de surveillants de baignade de la Protection civile installée sur la plage du Chenoua se disent tous “incapables de mettre fin à cette parade de jeunots”, d'autant, expliqueront-ils, qu'ils ont tenté à maintes reprises de leur parler et leur expliquer le danger qu'ils représentent pour les baigneurs, sans résultat. Les nombreux baigneurs rencontrés sur les plages ne comprennent pas non plus l'absence de réaction des autorités concernées pour dissuader les propriétaires de jet-skis de s'approcher des zones de baignade sur les plages du Chenoua. Les baigneurs rencontrés sur cette plage indiquent qu'un bateau des gardes-côtes fait de temps en temps des tournées d'inspection sans pouvoir les appréhender, car ces derniers s'éclipsent au moment de leur passage dans la zone. S'il n'y a pas eu de blessés ni de morts pour le moment à Tipasa, dans d'autres wilayas du pays, des baigneurs sont, malheureusement, morts, après avoir été percutés par des jet-skis. L'autre phénomène, qui gêne de plus en plus la quiétude des baigneurs et des vacanciers, est la présence d'animaux, en particulier de chevaux sur les plages bondées de la côte du Chenoua. Même réaction des estivants concernant ce phénomène qu'ils ne comprennent pas, notamment “le silence des services de sécurité qui devraient veiller à l'application de la réglementation en vigueur, en particulier le décret 02/03 relatif à la gestion des plages et qui interdit toute présence d'animaux sur les plages”, selon un habitant de Tipasa. Après les singes, les dromadaires, les chevaux sur les plages qui, le plus souvent sont utilisés à des fins commerciales en servant d'arrière-plan pour des photos souvenir des vacances, les estivants à Tipasa se disent préparés à “voir d'autres objets insolites sur les plages” de la région. Si la période estivale est effectivement propice aux loisirs surtout que l'Algérie reste un pays qui connaît d'importantes faiblesses en matière d'infrastructures de tourisme, ce qui fait que les Algériens innovent en matière de distraction, il n'en reste pas moins que certains excès nuisent. Et comme dit le principe : “La liberté des uns s'arrête là au commence celle des autres.” Il est tout fait clair que les comportements de certains estivants relève beaucoup plus du manque de civisme que du non-respect de la réglementation qui, elle aussi, doit connaître une application pour que les loisirs des uns ne soient pas le cauchemar des autres. R. N./APS