RESUME : Ramzi fait des avances à Amel. Il aimerait la revoir à Alger. Un numéro de fil… Amel devrait prendre une décision… La balle est dans son camp. Amel prit une longue inspiration avant de lancer : - Allo… Ramzi… C'est Amel - Ah, c'est toi Amel ! Comme je suis content de t'entendre. - Moi aussi, répond-elle poliment avant de garder le silence, ne sachant quoi dire. Ramzi reprend : - Alors bien rentrée ? - Oui, assez bien ! - Tu n'as pas fait ta crise de trouille cette fois-ci ? - Cela va peut-être t'étonner, mais je n'ai pas eu tellement peur cette fois-ci de voyager dans un avion. J'ai même trouvé le temps très court. Elle l'entendit rire : - Tu fais des efforts à ce que je vois. - Oui, grâce à toi ! - Tu plaisantes, je n'ai rien fait. - Si, tu m'as… (Elle allait lui révéler qu'il a tellement occupé son esprit qu'elle s'était elle-même oubliée… puis se resaisit). Tu m'as aidée à comprendre qu'un avion n'est qu'une simple invention humaine. - C'est ça… Et puis tu verras qu'avec le temps, toutes tes appréhensions vont se dissiper… “Avec le temps… plutôt avec toi…”, se dit-elle intérieurement avant de reprendre : - Oui… euh… et toi ? Quand est-ce que tu es rentré ? - Cet après-midi…. - Oh, excuse-moi, j'ai dû interrompre alors ton repos. - Ne t'excuse donc pas, rien ne m'aurait fait autant plaisir aujourd'hui que d'avoir entendu le son ta voix… Amel, si tu ne m'avais pas appelé, je ne sais pas comment j'aurais réagi. - Oh, tu exagères, Ramzi… Je ne suis qu'une femme quelconque. - Non… non, Amel, ne dis pas ça… Tu comptes tellement pour moi… - Tu plaisantes, Ramzi… - Pas du tout, je n'aime pas badiner avec ces choses-là. - Vraiment ? - Vraiment. Amel, tu m'as manqué, tu sais…. - Hum… - C'est tout ce que tu trouves à me répondre ? - Hum… je ne sais pas quoi dire… une discussion au téléphone... - Ah, je comprends. Tu veux donc qu'on se revoie ? - Si tu veux… - Comment ça si je le veux. Et toi, tu ne le veux pas ? Elle hésite un instant par pudeur, puis lance : - Si… - Si quoi ? - Je... je veux te revoir moi aussi… - Voilà qui est plus clair. Ramzi riait et Amel n'eut aucune peine à deviner son air moqueur. - Cesse donc de te moquer de moi… - Me moquer de toi ? Non, non, ne prends pas les choses ainsi. J'aime te taquiner, voilà tout… et je ne fais pas ça souvent, tu sais. - Alors pourquoi le fais-tu avec moi ? - Heu… tu vas me prendre pour un imbécile, mais je ne le suis vraiment pas. - Tu te moques encore de moi, Ramzi. Cesse donc de... - Ah, Ah, ah, Amel tu es extraordinaire… Je t'admire tant… Quand est-ce que tu veux qu'on se revoie ? - Quand est-ce que tu penses rentrer sur Alger ? - Demain, dans l'après-midi. On pourrait se voir demain en soirée ? - Non, non pas en soirée. Je n'aime pas tellement sortir le soir. Disons, après-demain dans la journée. Et puis tu pourras toujours m'appeler avant - Oui… mais tu oublies que moi je n'ai pas tes coordonnées. - Ah! oui, c'est vrai, s'exclame-t-elle. Tiens, prends-les…. Elle lui dicte ses coordonnées, et il parut très satisfait. - Je vais te harceler tous les jours que Dieu fait. Amel, tu n'échapperas pas à mon humeur scabreuse. - Hum… Tu crois cela ? - Mais si, crois-moi… Je vais t'appeler à chaque minute, tu verras… - Eh bien si ce n'est que ça, ma défense sera des plus simple : je n'aurais qu'à éteindre mon portable… - Tu feras ça ? - Bien sûr que je le ferai ! - Alors, je préfère battre tout de suite en retraite. Amel sourit. - Pas encore… On doit se revoir d‘abord, n'est-ce pas ? - Quel plaisir de te l'entendre dire. Encore une fois il se met à rire et Amel se met à rire de son côté. Y. H. (À suivre)