Le président du MSP, Abou Djerra Soltani, a qualifié l'acte terroriste qui a visé, mardi dernier, un ancien “chef” de l'AIS, plus tard un des terroristes les plus en vue du GIA à Larbaâ, Mustapha Kertali en l'occurrence, d'“ignoble” tout en accusant “les ennemis de la réconciliation nationale d'être derrière l'attentat”. Pour Soltani, “ces ennemis de la paix n'auront pas raison du processus de la réconciliation qui se poursuivra quoi qu'ils en pensent”. Abordant le dossier de la corruption, le président du MSP dira à ce sujet que “tous les dossiers relatifs aux personnes impliquées dans des actes de corruption sont aux mains de la justice qui est en train de les examiner”, s'abstenant, toutefois, de divulguer les fameux “noms de personnalités influentes” du pouvoir à propos desquels il avait pourtant, dans un premier temps, promis de lever le voile avant de s'en rétracter après avoir essuyé une véritable volée de bois vert de la part du président de la République. Par ailleurs, jugeant “conforme à la loi” l'initiative prise par le département de l'Intérieur quant à envoyer quelque 4 millions de lettres aux abstentionnistes des législatives du 17 mai dernier, Soltani réprouvera, en revanche, le fait que le département de Yazid Zerhouni “ait rayé définitivement des listes électorales ceux qui n'ont pas voté lors des législatives”, ceux-là mêmes que Zerhouni a sommés implicitement de s'expliquer sur les raisons de cette défection que le pouvoir n'arrive toujours pas à digérer. Selon Soltani, il y a quatre raisons qui expliquent la défection des citoyens, en l'occurrence le fait que les résultats des élections sont connus d'avance avant même que le scrutin ne démarre, que l'administration reste toujours partielle en soutenant des partis politiques au détriment d'autres, que les programmes électoraux des partis en lice ne sont pas convaincants et la médiocre prestation des élus locaux. M. T.