Le conflit qui met dos à dos le syndicat d'entreprise et la direction de Arcelor Mittal Annaba, depuis le début du mois d'août, semble connaître un dénouement heureux pour les deux parties. La réunion non-stop qu'ont tenue, depuis mercredi dernier jusqu'à hier après-midi, les représentants des travailleurs avec le directeur des ressources humaines et le directeur des opérations de Arcelor Mittal Annaba se sera soldée par la satisfaction par l'employeur de l'ensemble des revendications du syndicat. Nous apprenons, par ailleurs, que l'envoyé spécial du groupe Arcelor Mittal, M. Frank Pannier, qui est à Annaba depuis hier, signera un protocole d'accord avec les syndicalistes en présence du secrétaire général de l'UGTA. Abdelmadjid Sidi-Saïd, qui avait témoigné de sa préoccupation au sujet de la crise qui agite le complexe sidérurgique d'El-Hadjar, en s'informant régulièrement sur l'évolution de la situation auprès de Aïssa Menadi, notamment, a annoncé qu'il sera présent ce matin à Annaba. Le patron de la Centrale syndicale a indiqué qu'il assistera personnellement à la signature dudit protocole d'accord et à l'annonce officielle de la levée du préavis de grève lancé le 15 août dernier. M. Frank, pour sa part, devrait apporter les dernières retouches aux dossiers étudiés et entérinés par les proches collaborateurs du P-DG d'Arcelor Mittal Annaba. En sa qualité de vice-président du groupe LNM et de fin négociateur, comme ont pu l'apprécier les syndicalistes du complexe avec lesquels il a travaillé lors de l'élaboration des premières conventions collectives en octobre 2003, M. Frank serait l'interlocuteur que les travailleurs attendaient pour être fixés définitivement sur l'avenir de Arcelor Mittal Annaba. L'envoyé personnel de Lakshmi Mittal, à qui il reviendra de se prononcer sur les deux volets les plus importants de la plateforme de revendications, à savoir le dossier des retraites et celui relatif aux organigrammes, serait porteur d'un message d'espoir de la part du grand patron du groupe, selon des sources proches de Arcelor Mittal Annaba. Pour revenir aux points qui ont été discutés durant ces quatre derniers jours, il y a lieu de signaler que les syndicalistes se sont tenus à l'application par l'employeur des accords passés avec ce dernier depuis le début du partenariat en 2001, en passant par toutes les étapes traversées ensemble sous différents statuts. Ainsi, on s'achemine vers le dénouement d'une crise sociale qui aura duré près de 20 jours et qui a surtout remis sérieusement en question les relations du syndicat avec le repreneur du complexe d'El-Hadjar après une période de “paix sociale” de cinq belles années... A. ALLIA