Selon Smaïn Kouadria, les discussions préliminaires autour du bilan du protocole d'accords du 3 juin dernier que le syndicat a tenues, tard dans la soirée de dimanche, avec le représentant du P-DG de Arcelor Mittal Annaba, ont buté sur un désaccord total. Le secrétaire général par intérim du syndicat d'entreprise de Arcelor Mittal Annaba a affiché, hier, sa préoccupation quant à l'avenir des relations des représentants des travailleurs du complexe d'El-Hadjar avec le partenaire indien. M. Kouadria Smaïn, qui s'exprimait à propos de la réunion préliminaire que le syndicat a tenue, tard dans la soirée de dimanche, avec le représentant du P-DG de Arcelor Mittal Annaba, a déclaré que les pourparlers autour du bilan du protocole d'accords signé entre les deux parties le 3 juin ont abouti sur un désaccord total. Selon le syndicaliste, certains points dudit protocole n'ont pas été scrupuleusement respectés par l'employeur, alors que d'autres ont été volontairement déviés du cadre légal dans lequel ils avaient été initialement pensés, du moins par les représentants des travailleurs. Tout en estimant qu'il n'est pas surpris par un tel résultat, au vu de la tournure des évènements, notamment depuis la mise en application du dossier retraite et les atermoiements de la direction de Arcelor Mittal quand il s'agit de discuter en profondeur du plan social déguisé que celle-ci tente d'introduire, M. Kouadria réitère l'intention du syndicat d'aller de l'avant jusqu'à l'obtention des droits des travailleurs qui lui ont accordé leur confiance. “Nous agissons dans le respect le plus absolu des textes en vigueur et dans la perspective d'un arrangement sans concession aucune sur les droits légitimes des travailleurs du complexe”, affirme-t-il, et de préciser que “les articles 4 et 5 de la loi 90/02 du 6 février 1990 prévoient que l'on épuise toutes les voies de recours qui sont la conciliation et l'arbitrage de l'administration avant de lancer le préavis de grève et c'est ce que nous nous efforçons de faire scrupuleusement et sans précipitation”. Le syndicat d'entreprise a, en effet, adressé un courrier à l'inspection du travail d'El-Hadjar pour qu'elle dresse un PV de non-conciliation après la réunion de travail de dimanche après-midi. “Notre attitude vis-à-vis de la D.G de Arcelor Mittal reste courtoise et responsable tant que celle-ci continue à nous assurer son ouverture au dialogue. Nous attendons de voir avec l'émissaire du P-DG du groupe qui est en mesure d'apporter les améliorations que le 8 600 travailleurs du complexe attendent, car ils ont entendu dire qu'il a dénoué des situations plus compliquées sur les autres sites Arcelor Mittal de par le monde. Bien que nous ne le souhaitions sincèrement pas, nous n'hésiterions pas à entrer en grève de nouveau si la situation l'exigeait”, affirma-t-il pour conclure. A. ALLIA