Dans la journée du mardi 21 août, les autorités marocaines ont remis entre les mains des services de la PAF, du poste frontalier algérien de Akid-Lotfi, sept harragas âgés entre 16 et 25 ans, originaires des wilayas de Chlef et de Tlemcen, apprend-on de source bien informée. Selon notre source, ces sept harragas repêchés au large des côtes marocaines de Saïdia ont été sauvés d'une mort certaine par les garde-côtes marocains ; ces sept jeunes Algériens n'ont rien trouvé de mieux pour rejoindre l'Espagne que de louer des pédalos au niveau de la station balnéaire de Marsa-Ben-Mhidi (ex-Port-Say). Ils ont ainsi pris le large avec la ferme intention d'arriver à destination en longeant les côtes marocaines. Pris dans une mer très agitée, les sept harragas ont été emportés par les flots et ont été sauvés in extremis par des garde-côtes marocains qui étaient en patrouille. Les sept candidats à l'immigration clandestine ont été présentés hier devant le parquet. Cependant, l'un d'eux ne regrette pas d'avoir tenté l'aventure au risque de perde la vie en affirmant qu'une fois libre, il n'hésiterait pas à recommencer. “Je ne perds pas espoir ; une fois libre, je retenterai l'expérience par mes propres moyens même si je dois mourir en haute mer”, nous a déclaré l'un d'eux. Et d'ajouter : “Je préfère être dévoré par les poissons que de mourir rongé par le désespoir et la misère. J'ai sept frères et sœurs et une mère qui ne peut même plus subvenir à leurs besoins car elle est très malade.” Ali moussa Jamel