Selon des sources au fait du dossier, une commission d'enquête se rendra dans les prochains jours à Annaba pour entendre Attia Sâad et Beldi Rabâa, deux ex-officiers des Renseignements généraux, dans la désormais “affaire de l'ex-directeur des Renseignements généraux” de Annaba. Quelques jours après s'être rendue à la prison de Aïn Lekhiar, dans la wilaya d'El-Tarf, dans le cadre de l'enquête de l'ex-patron des Renseignements généraux de Annaba, la commission composée de 5 personnes se rendra, dans les prochains jours, dans la wilaya de Annaba, mais cette fois-ci pour entendre deux ex-officiers, à savoir Attia Saâd, ex-enquêteur principal, et Beldi Rabaâ, ex-secrétaire général dans les services des Renseignements généraux de la wilaya. En effet, ces derniers ont été placés en détention préventive, le 11 mai 2006, suite à “des accusations, sans aucun fondement, portant notre implication dans des affaires liées à la corruption et impliquant, ainsi, l'ex-directeur des Renseignements généraux M. S. B.”, affirment les deux ex-officiers, dans une correspondance adressée au président de la république, en date du 16 mars 2007. Dans leur lettre où ils demandent l'intervention du premier magistrat du pays, les signataires n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère en portant de graves accusations à l'encontre de certains hauts responsables de la sûreté de wilaya de Annaba. “Les responsables de la sûreté de wilaya de Annaba nous ont, sans ambages, demandé de faire de faux témoignages afin d'enfoncer encore plus le commissaire principal de la police et l'ex-directeur des Renseignements généraux, en contrepartie de certains avantages.” Et d'ajouter : “Chose que nous avons refusée, ce qui a enclenché une véritable cabale sur fond d'abus de pouvoir et de menaces. Nous avons été suspendus de nos fonctions, traînés devant les tribunaux sans aucune raison et traités comme de véritables parias”, lit-on dans la missive dans laquelle les deux mis en cause précisent qu'ils “sont prêts à témoigner et à fournir toutes les preuves nécessaires, afin de mettre fin à cette machination”. Par ailleurs, selon les proches du principal accusé dans cette affaire, à savoir Mohamed S. B., ce dernier a arrêté sa grève de la faim, entamée, rappelons-le, le 22 juillet dernier. Sa décision de mettre un terme à cette décision extrême qui, faut-il le signaler, lui a valu d'être hospitalisé plus de trois fois, intervient suite à la visite, la semaine dernière, d'une commission d'enquête, ainsi que des représentants de la ligue des droits de l'homme conduits par Boudjemâa Guechir. Rappelons que des magistrats enquêteurs sont attendus, cette semaine, pour entendre l'ex-DRG qui se trouve en prison depuis 14 mois. Lynda Nacer