La cour de Skikda a renvoyé le procès en cassation du médecin inspecteur, A. D., âgé de 53 ans, qui faisait chanter les pharmaciens de la daïra de Tamalous pour le 5 septembre et ce, suite à la défection de plusieurs témoins à charge en cette période de grandes vacances. Pour rappel, ce médecin, originaire de Annaba qui inspectait les officines situées sur le territoire de la daïra de Tamalous pour le compte du ministère de la Santé, soutirait de l'argent aux pharmaciens sous le prétexte d'emprunts pour diverses raisons (maladies, achat de voiture, remboursement de dettes). Il a été dénoncé par une dizaine de pharmaciens au procureur de la République près le tribunal de Tamalous. Une souricière a été alors tendue à ce médecin inspecteur par la Police judiciaire de la sûreté de la daïra de Tamalous, qui a abouti à son arrestation en flagrant délit de possession des billets précédemment photographiés qui lui ont été remis par un pharmacien. Lors de son jugement en première instance, le président du tribunal de Tamalous a prononcé une peine de 4 ans de prison ferme assortie d'une amende de 500 000 DA et le remboursement aux pharmaciens victimes d'une somme d'environ 28 millions de centimes, l'argent que le médecin reconnaît avoir emprunté. Le médecin inspecteur était poursuivi pour le chef d'accusation de demande pour soi d'un service non mérité et l'abus de pouvoir effectif pour bénéficier d'intérêts non mérités. Les 9 pharmaciens sur 12 qui ont déposé une plainte et qui ont été appelés à la barre en tant que témoins ont maintenu leurs déclarations à charge faites devant le magistrat instructeur. Le plaidoyer de Me Youcef Khodja Abderezak, avocat de l'accusé, s'est basé sur des pièces comptables concernant des dettes effectives que l'accusé étaient en train de rembourser suite à l'achat de son véhicule. L'intention de l'accusé à rembourser les pharmaciens dès l'obtention de la main-levée n'a pas convaincu le juge. A. Boukarine