Une enveloppe financière conséquente a été consacrée, dans le cadre des PCD, non seulement à l'aménagement du site paradisiaque mais aussi au revêtement en bitume du tronçon menant au mausolée. D'une population estimée à plus de 30 000 habitants, Hammam Bou-Hadjar, chef-lieu de daïra situé dans la wilaya de Aïn-Témouchent, jouit de plusieurs atouts. D'abord, elle se trouve à une vingtaine de kilomètres du littoral. Hammam Bou-Hadjar, ou Ad Dracones, nom donné par les Romains, est aussi une ville à vocation agricole mais aussi touristique en raison de ses sources thermales à haute valeur thérapeutique. Son climat est conseillé pour ceux qui présentent des insuffisances respiratoires. L'histoire de ses sources remonterait à plusieurs siècles, lorsque des eaux chaudes jaillirent des entrailles de la roche de cette localité dominée par un massif montagneux qui prend la forme d'un fer à cheval. La présence des thermes, réputés pour les cures et la fraîcheur des jardins (jardin du Rocher, notre Petit Vichy, et le jardin des Veuves) donnait l'impression calme des oasis. Hammam Bou-Hadjar a la chance d'être gâté par la nature. C'est ce que rapporte George Emile Paul, un ancien journaliste de l'Echo d'Oran de l'époque coloniale, dans son livre édité sur sa ville natale. Outre la valeur de son climat, Hammam Bou-Hadjar offre au voyageur le charme de ses villas modernes, de ses jardins fleuris, de ses longues allées aux arbres centenaires, de ses jeux, de ses coutumes, de ses traditions. Hammam Bou-Hadjar, c'est aussi Sid Ahmed Bouhadjar, son saint patron qui veille sur toute la région et dont le mausolée se trouve à quelques encablures de la cité des Thermes qui demeure une destination pour le pèlerinage communautaire. Une grande waâda est organisée chaque année vers la fin du mois d'août au niveau du mausolée. Ainsi, la grande kermesse, aura lieu jeudi prochain. Les préparatifs vont bon train. Le président de l'association Sidi Ahmed Bouhadjar espère que celle-ci drainera une foule nombreuse pour donner à la fête toute sa signification. Cette déclaration n'est pas fortuite dans la mesure où le tronçon de route menant vers le mausolée, sur une distance de trois kilomètres, se trouve dans un état de dégradation pitoyable. Cependant, le secrétaire général de la wilaya, qui a visité les lieux, nous a appris qu'une enveloppe financière conséquente a été consacrée dans le cadre des PCD non seulement au revêtement en bitume de ce tronçon mais aussi et surtout à l'aménagement du site paradisiaque. Ce dernier bénéficiera de tous les équipements nécessaires pour permettre aux nombreux pèlerins de passer d'agréables moments en famille avec la réalisation d'un jet-d'eau entouré de bancs publics, d'un parking alors que les pièces destinées à recevoir les familles feront l'objet d'une opération de réhabilitation. Enfin, pour dissuader l'incivisme de certaines personnes, qui ne se soucient guère de la dégradation de l'environnement en déchargeant des lots de gravats et de déchets dits solides, tout le long du tronçon qui mène vers le mausolée, une opération de volontariat de reboisement est prévue avec la participation des services des forêts. M. Laradj