Longtemps délaissé en raison d'un désintéressement des élus locaux qui se sont succédé, le mausolée du saint patron de la ville, Sid Ahmed Bou Hadjar, situé à trois kilomètres au sud-est de l'agglomération, connaît, actuellement, quelques travaux d'aménagement. Mais, faut-il le souligner, cette prise en charge bien que tardive n'a été rendue possible que grâce à une association qui a pris le nom du saint patron. D'après M. Saïd Bou hadjar, l'un des membres fondateurs de cette association, l'objectif de celle-ci est d'en faire une véritable zaouïa, où se rencontrent les récitants du Coran, ainsi que les personnalités es qualités à l'exemple des théologiens nationaux, maghrébins et même du Moyen-Orient et de l'Afrique. Pour le moment et ce, grâce à une subvention de la wilaya, une salle de prière, un réfectoire et une école coranique sont en cours de réalisation. Le site en question qui a fait l'objet d'une expropriation car s'agissant d'un bien appartenant au saint patron, lui-même (selon l'un des membres de l'association), est un endroit paradisiaque, traversé par une rivière, ce qui intéresse les centaines de visiteurs qui affluent chaque week-end notamment en cette période estivale. La préservation de ce lieu, qui servait durant la guerre de Libération de point de liaison des combattants de l'ALN où des actions contre l'occupant étaient initiées à partir de cet endroit, est devenue une réussite absolue. Les élus locaux devront s'y intéresser davantage et lui prêter une attention toute particulière, car il s'agit en fait d'une véritable source de revenus pour la municipalité à la faveur d'une réelle politique destinée au tourisme local. C'est pourquoi celle-ci n'est plus du ressort de la seule association mais surtout de l'APC, comme le souhaite une bonne partie de la population en quête d'une villégiature. Si l'association Sid-Ahmed-Bou Hadjar multiplie ses actions dans le cadre de l'embellissement de ce site culturel, il n'en demeure pas moins que le gros des efforts devra porter sur le revêtement du chemin qui relie la cité Mohamed-Boudiaf au mausolée sur une distance de 2 km environ ainsi que sur l'électrification du lieu pour le rendre accessible de nuit. L'inscription d'un tel projet dans le cadre des PCD, par exemple, fera le bonheur des amoureux de la nature. Mais cela dépendra de la volonté du cran des élus locaux qui devront batailler pour pouvoir convaincre le chef de l'exécutif de la wilaya de l'opportunité d'un tel projet. Rappelons que l'association Sid-Ahmed-Bou-Hadjer compte faire des prochaines festivités annuelles de la waâda (prévue pour le 19 du mois d'août) une véritable kermesse populaire jamais égalée auparavant. C'est tant le mal qu'on lui souhaite. M. Laradj