Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné son feu vert à l'Union européenne et aux Nations unies pour préparer un nouveau déploiement de troupes en vue d'assurer la protection des civils pris dans le flot des populations déplacées au Tchad et en République centrafricaine, face à l'excédent de population dû au conflit au Darfour. La proposition avait été annoncée par le président français, Nicolas Sarkozy, tout de suite après ses vacances aux Etats-Unis où Bush avait organisé à son intention un barbecue. Mais, l'ONU a pris soin de préciser que l'opération internationale vise, pendant un an, à protéger les réfugiés, les personnes déplacées et les civils soumis à des risques, dans l'est du Tchad et dans le nord-est de la République centrafricaine et à faciliter le déploiement de l'aide humanitaire. L'ambassadeur de France aux Nations unies Jean Maurice Ripert n'a pas caché l'ambition de son pays de voir l'opération doublée par une vraie opération de maintien de la paix. Khartoum a rejeté les initiatives de la France mais le conflit qui dure depuis quatre ans au Darfour a débordé dans le nord-est de la République centrafricaine et dans l'est du Tchad, deux chasses gardées de l'Elysée. Le président tchadien, Idris Deby, s'est opposé à la proposition originelle de Ban Ki-moon en vue d'un déploiement d'une force militaire des Nations unies, mais a donné son accord pour une force de l'UE après avoir rencontré le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner en juin. Centrafrique a suivi. R. I./Agences