Résumé : Ramzi est séduisant. Amel le reconnaît. C'est ce qui lui fait le plus peur. Manel la rassure quant aux intentions de son frère. Manel sourit : - C'est donc ça qui te fait le plus peur ? Amel hoche la tête. - Oui. - Ne sois pas aussi pessimiste donc…. Si tu aimes mon frère, sache prendre ta décision une fois pour toute. C'est quelqu'un qui n'aime pas trop attendre. Il a toujours su trancher dans les moments les plus importants de son existence. Alors, ne le fais pas languir. Amel sourit en entendant les derniers mots : - Tiens, tu prononces les mêmes propos que Ramzi. - Ne suis-je pas sa sœur ? Elle reverse du thé dans leurs verres, et tend l'assiette de gâteaux à Amel. - Goûte un peu donc ces cookies, ils sont succulents… je les ai préparés moi-même. Amel prend un gâteau et se met à le manger tout doucement. En effet, il était très bon. En plus de sa beauté, Manel doit être aussi une très bonne cuisinière, se dit-elle. La sonnette de la porte d'entrée retentit. Manel s'étonne : - Qui peut bien venir aujourd'hui ? je n'attends personne. - C'est peut-être le facteur, plaisante Amel. Manel dépose son verre sur la table basse, et se lève pour aller ouvrir. Quelques éclats de voix parvinrent au salon. Quelques minutes plus tard, Ramzi y faisait son entrée. Amel écarquille les yeux. - Mon frère est aussi imprévu qu'un orage d'été, lance Manel qui le suivait de près, tandis que la jeune fille rougissait jusqu'à la racine des cheveux. Vraiment, elle s'attendait à tout sauf à le rencontrer encore une fois à Constantine chez sa sœur. - Amel ! Elle se lève tel un automate, et il vint tout bonnement l'embrasser sur les deux joues avant de venir s'asseoir à côté d'elle. Manel lui sert un verre de thé qu'il prit d'une main ferme, et se met à déguster tout doucement. Amel le trouve encore plus splendide dans sa tenue de commandant, qu'il n'avait sûrement pas eu le temps de changer. Comme à ses habitudes, il avait dû lire dans ses pensées : - Je viens de rentrer de Paris. Il se saisit de sa mallette en cuir, qu'il ouvrit pour en ressortir un beau paquet joliment enrubanné : - Je n'ai pas oublié ton anniversaire Manel. - Oh ! comme c'est gentil à toi… Mais cela fait déjà plus de trois jours. - Peu importe. Je ne suis pas revenu à Constantine depuis la dernière fois où notre mère t'a rendu visite. Manel s'empresse d'ouvrir le paquet, et en ressorti un coffret de parfum de grande marque : - Oh ! mon parfum préféré… C'est gentil à toi mon grand. Elle vint se jeter dans ses bras et l'embrassa tendrement. - Je te revaudrai ça, lui lance-t-elle en faisant un clin d'œil malin à Amel. Cette dernière un peu déroutée par les évènements se rattrape : - Heureux anniversaire Manel. Désolée, tu ne m'avais pas prévenue. - Ramzi fait parfois de ces surprises. Il jette un coup d'œil à Amel, puis regarde sa sœur. - Je vois que tu es en bonne compagnie M mais que fais-tu donc ici Amel ? - Je l'ai invitée à déjeuner, s'empresse de répondre Manel. - Je suis à Constantine depuis deux jours. - Toujours tes missions ? - Oui… comme d'habitude. Il se passe une main dans ses cheveux gominés. - Alors-là si je m'attendais à te trouver aujourd'hui chez Manel. - Eh bien moi non plus, Ramzi. Il avait encore cette lueur moqueuse dans les yeux. - Et de quoi parliez-vous toutes les deux avant mon arrivée ? - De tout et de rien, l'interrompt Manel. - De tout et de rien. Il se lève, et Amel le regarde arpenter le salon tel un mannequin. Il s'arrête devant elle, et lui lance brutalement : - Tu dois rentrer quand sur Alger ? - Demain, dans l'après-midi. - Demain dans l'après midi… répète-t-il. Donc tu vas rentrer avec moi… je dois faire Constantine-Alger, demain en fin de journée. Y. H.