Résumé : Merouane est un petit garçon beau, adorable et excellent élève. Wahiba est fière de lui et ne le cache pas à Samy. Malgré la complexité de la chose, Samy se sent gonflé d'orgueil. Ce petit garçon est tout de même le sien… 16eme partie Samy hoche la tête. - Oui, tu as bien deviné. Elle est souffrante et ce matin j'ai dû appeler un médecin. Wahiba sourit. - Tu t'inquiète pour elle, mon vieux. Bah ! c'est légitime aussi. Elle, c'est ta femme, par contre, moi… Samy l'interrompt : - Ne vois pas les choses sous cet angle, Wahiba. Tout ce qui arrive est en grande partie de ta faute. - C'est ça, accuse-moi. - Je ne t'accuse pas. Oh ! mais plutôt si, je devrais t'accuser, tu es la mère d'un fils dont j'ignorais l'existence. Tu es la mère de mon fils. - Ton fils ? Mais, mon cher, cet enfant ne porte pas encore ton nom. Samy garde le silence un moment et semble réfléchir, puis lance : - Je crois que nous devrions trouver la solution idéale. Une solution qui arrangera tout le monde. - Y compris ta femme, bien entendu. Samy s'emporte cette fois. - Mais qu'as-tu donc contre elle pardi ? Je ne sais pas comment tu vois les choses, toi, mais, de mon côté, je ne peux rien faire si tu ne m'aides pas. Tu sais très bien que lorsque je me suis marié avec Manel, j'ignorais tout de l'existence de cet enfant et même de toi. Je ne savais pas où tu étais ni ce que tu faisais. Et hop ! Tu débarques comme ça un jour et tu m'annonces que nous avions conçu un gosse dont tu avais préféré garder le secret jusqu'à ce jour. Pourquoi tu ne t'es donc pas manifestée plus tôt ? - Quand ? Lorsque j'ai accouché ? - Oui, pourquoi pas ? Ou même bien avant, au début de ta grossesse. Wahiba ébauche un sourire ironique. - Parce que tout simplement je connaissais la réponse à toutes ces questions. - Ah ! Et maintenant, que connais-tu de plus ? - Rien. Sinon que j'ai un fils que je dois protéger de tous les aléas de l'existence. C'est pour cela, d'ailleurs, que je suis rentrée. Je voulais que mon fils découvre le pays de ses ancêtres et rencontre son père. Si… si, toutefois, tu veux te considérer comme tel. Samy se prend la tête entre les mains. - Tu vas me rendre fou, Wahiba. Est-ce que j'ai refusé de reconnaître cet enfant ? Cette ange innocent qui ne connaît encore rien, ni de moi, ni de la vie… - Eh bien, je laisse la balle dans ton camp et, surtout, n'essaye pas de me faire chanter. - Te faire chanter ? Mais, je ne vois pas pourquoi ? - Moi, si. Tu vas peut-être reconnaître ton fils dans le seul but de le récupérer. - Je ne te cache pas que j'aimerais le récupérer et lui donner l'éducation requise pour un enfant de son âge et de son niveau. - Tu vois. Tu n'es qu'un égoïste, Samy. Et moi dans tout cela ? Tu oublies que je l'ai élevé seule et sans l'aide de quiconque. J'ai même fais face à tous les tabous pour le protéger et l'éloigner de tout entourage malsain. - Tu n'as pas à ressasser tout ça. J'ai bien réfléchi à ta situation et à la mienne. Pour le moment, Manel est bien malade et je n'ai pas le droit de la malmener. C'est une femme que j'ai aimée et épousée et, jusqu'à ce jour, aucun nuage n'est venu assombrir notre vie conjugale. À suivre Y. H.