Résumé : Samy est, certes, préoccupé par la situation de son fils. Mais tant que Manel est malade, il refuse de précipiter les choses, car il aimerait avant tout la mettre au courant. Wahiba ne semble pas d'accord… 18eme partie Samy réplique : - J'ai une femme qui attend un enfant et qui est trop mal en point en ce moment pour accepter une telle situation. - Tu tiens réellement à la mettre au courant ? - Bien sûr… Je ne pourrais jamais la regarder en face, si je dois lui mentir. - Pas lui mentir, non, tu ne lui mentiras pas. Mais nous pourrons régulariser notre situation sans que cela se sache. - Tu veux dire que je dois mener une double vie à son insu. - Et alors, où est le mal ? Tu lui éviteras bien des souffrances et ton fils n'aura pas à rougir de son état. Samy s'écrie hors de lui : - Jamais ! Jamais ! Tôt ou tard Manel découvrira le pot aux roses. Je préfère que ce soit moi qui lui dévoile cette réalité aussi amère soit-elle. - Amère ? - Oui. Mets-toi donc un moment à sa place, aimerais-tu qu'un jour ton mari te trahisse. - Mais tu ne la trahis pas exactement, c'est juste un accident de parcours qui pourrait arriver à n'importe qui. - Et il se trouve qu'il nous arrive précisément à nous deux. - Oui, mais n'oublie pas que si tu m'épouses je dois moi aussi te partager avec une autre. - Ah ! mais, ma chère, ceci c'est ton propre choix. - Ai-je un autre choix ? Propose donc autre chose. Dis que tu voudrais m'épouser pour reconnaître le gosse et divorcer plus tard. - Non, ce n'est pas ce que je projetais. Je n'aimerais pas que mon fils vive loin de ses parents. Plus jamais ça, il a déjà assez souffert de cette situation. - Alors, que proposes-tu de mieux ? - Eh bien, je préfère attendre que Manel accouche. Je pourrais toujours la préparer par la suite sans trop heurter sa susceptibilité. - Et tu crois qu'elle va accepter une rivale sans rechigner ? - Je ne sais pas comment elle va réagir, mais je pense qu'avec un peu de temps, je saurais lui faire entendre raison. Wahiba se tut un moment puis sourit avant de dire : - On peut dire qu'elle a de la chance Manel, tu dois être un mari parfait. Samy repense à la scène de la veille et revoit le visage angélique et triste de sa femme. - Pas aussi parfait que tu le penses. Moi aussi j'ai mes humeurs. - Il paraît que c'est une femme belle et instruite. - Oui. Elle est professeur de sciences naturelles dans un lycée. - Je sais. - Ah ? - Je l'ai appris par un de mes collègues de travail qui fait des vacations dans cette école. - Mais, comment as-tu fais. J'espère que tu n'as pas vendu la mèche ? - Mais non, bien sûr que non. (Elle sourit) Tu appréhendes déjà sa réaction ? - Oui. Mais je crois que c'est légitime. Tu ne trouves pas ? À suivre Y. H.