Résumé de la 10e partie n Fadhéla demande à sa fille d'espionner son père, de voir où il va à sa sortie du travail, ce qu'il fait... Sihem ne cesse de regarder sa montre : le cours finit à seize heures, et, comme elle l'a promis à sa mère, elle doit se rendre à l'entreprise de son père. Elle est toute proche, il ne lui faudra qu'un quart d'heure pour y arriver. La cloche sonne. Les élèves se lèvent avec bruit et gagnent la sortie. Elle se lève aussi mais mollement. Une fille vient vers elle. — Sihem, tu viens ? C'est Manel, une amie et une voisine. Elles ont l'habitude de prendre le bus ensemble pour rentrer. — Euh, dit la jeune fille, je ne rentre pas tout de suite... — Tu as des courses à faire ? — Oui... — Je t'accompagne, nous rentrerons ensuite ensemble... — Je dois aussi aller voir mon père... Je rentrerai avec lui... Elle réfléchit et se dit que Manel va se demander pourquoi elle ne lui propose pas de rentrer, en voiture, avec son père. La jeune fille s'éloigne déjà quand Sihem la rappelle. — Sortons, lui dit-elle, j'ai quelque chose à te dire... Elle quitte la classe, puis le lycée. Sihem fait d'abord jurer à Manel qu'elle ne répétera pas ce qu'elle va lui dire, puis elle lui raconte tout. — Tu vas espionner ton père ! — Oui, j'y suis forcée... Manel réfléchit puis dit : — Si ta mère a des doutes si forts, c'est qu'il doit y avoir des raisons ! — Ma mère déraille, un point c'est tout. Je vais faire ce qu'elle me dit, mais je suis sûre qu'elle se trompe ! — Je t'accompagne, dit Manel, ensuite, nous rentrerons ensemble. Elles arrivent à l'entreprise et Sihem reconnaît, dans le parking, la voiture de son père. — Il est encore là ! Elle se postent bien en face du bâtiment et montent la garde. L'attente est longue, puisqu'elle dure environ une heure. — Le voilà, dit Sihem. — Cachons-nous, il peut nous voir. — Il n'y a personne avec lui, pas de femme ! — Cela ne veut rien dire, il va peut-être la rejoindre ! — Non, dit Sihem, la plaisanterie a assez duré ! Elle prend son amie par la main. — Viens, nous allons lui dire que nous passions par là, au moins, on rentrera en voiture. Et avant que Manel n'émette un autre avis, elle crie. — Papa, attends-nous ! Mohamed se retourne, le sourire aux lèvres. — Sihem, c'est toi ? (à suivre...)