Selon des sources concordantes, la présidence de la République aurait diligenté une enquête afin de lever le voile sur les dernières révélations de l'ex-directeur des Renseignements généraux de Annaba, Mohamed-Samir Benmahammed et ses proches. En effet, la décision de la Présidence interviendrait suite à de graves accusations portées par le principal accusé, enfermé à la prison de Aïn Lakhiar, dans la wilaya d'El-Tarf, et qui concernent “des dépassements commis par de hauts fonctionnaires de la sûreté de wilaya de Annaba, entre autres, un détournement de près de 100 milliards du projet du pôle universitaire initié par le président de la République”. Le commissaire principal de police et ex-patron des Renseignements généraux de Annaba se trouvait, depuis plus de 15 mois, à la prison de Aïn Lekhiar avant d'être transféré, mercredi dernier, au pénitencier de Allaleg, à Annaba, pour être jugé incessamment. Il devra répondre à des accusations qui concernent les délits de corruption, trafic d'influence, menace sur autrui et enrichissement illicite. Accusations que, faut-il le signaler, l'ex-patron des RG de Annaba a de tout temps niées, qualifiant son incarcération de “pure machination”. Il aurait même, selon les déclarations de Kamel, son frère, réussi à constituer “un dossier chargé de preuves compromettantes, dont des documents et vidéos mettant en avant les dépassements de certains hauts fonctionnaires de la sûreté de Annaba”. Aussi, la découverte d'un détournement de 100 milliards du projet du pôle universitaire de Annaba serait, selon nos sources, le facteur déclencheur de ce que les proches de l'ex-directeur des RG qualifient de “véritable cabale”. Il est à rappeler que pas moins d'une vingtaine d'officiers des Renseignements généraux ont été impliqués dans cette affaire, dont Attia Saâd, Beldi Rabia et Boukhenfouf Aboud. Ce dernier se trouvant actuellement à la prison de Aïn Lekhiar, à El-Tarf, pour faux et usage de faux et destruction de documents officiels dans le cadre de cette même affaire. Lynda Nacer