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Condamnations fermes à l'étranger
Paris, Madrid, Moscou, Rabat, l'UE et la ligue arabe réagissent
Publié dans Liberté le 08 - 09 - 2007

L'attentat-suicide de jeudi à Batna visant le cortège présidentiel, qui a fait 22 morts et 107 blessés parmi la foule qui attendait le passage du président Abdelaziz Bouteflika, a été fermement condamné à l'étranger.
Parmi les premiers messages, retenons ceux de Zapatero, Sarkozy, Poutine et Mohammed VI. Le Premier ministre espagnol aura été le premier à réagir en envoyant, jeudi soir, un message de compassion à l'égard des victimes et de ferme condamnation pour les auteurs de l'attentat. Rodriguez Zapatero a, dans un message de condoléances adressé au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, écrit : “Profondément ému par la terrible nouvelle du tragique attentat terroriste perpétré dans la ville de Batna, je tiens à vous exprimer, en mon nom et en celui du gouvernement espagnol, ma solidarité et ma condamnation la plus ferme de cet acte barbare”. En ces circonstances de profonde douleur, l'Espagne, a tenu à souligner le Premier ministre espagnol, fait part du soutien et de la sympathie du peuple et du gouvernement espagnols aux familles des victimes.
Pour sa part, le ministre espagnol des AE, Miguel Angel Moratinos, a exprimé lui aussi lors d'une conférence de presse avec son homologue britannique, David Miliband, sa solidarité avec le peuple algérien. Le président français Nicolas Sarkozy, lui, a appelé vendredi matin le président Bouteflika son homologue algérien. “Pour prendre de ses nouvelles après l'atroce attentat”, a déclaré à la presse le porte-parole de l'Elysée, David Martinon qui a souligné que le président français a redit à Bouteflika “son amitié, sa compassion et la compassion des Français à l'égard des victimes et de leurs familles et la solidarité des autorités françaises avec le gouvernement algérien dans la lutte qu'il mène tous les jours contre le terrorisme”. Dans un communiqué publié dans la nuit de jeudi, Sarkozy avait déjà condamné “sans appel les violences barbares et aveugles dont le peuple algérien continue de souffrir”.
Le président russe, Vladimir Poutine, a lui aussi “fermement” condamné hier l'attentat en proposant “un renforcement de la coopération russo-algérienne dans la lutte contre les actes terroristes”. “Nous condamnons fermement cet acte barbare et les autres agissements semblables du maquis terroriste en Algérie”, a déclaré le président russe.
De son côté, le ministère russe des AE a appelé dans un communiqué à “une lutte résolue et sans compromis contre de tels actes terroristes”, dans laquelle la Russie a été et sera solidaire du gouvernement et du peuple algériens. Le roi Mohammed VI s'est déclaré dans son message de condoléances et de solidarité au président Bouteflika “profondément ému” tout autant que le peuple marocain tout entier pour exprimer sa “condamnation totale” de cette agression terroriste qui n'est qu'un résidu du terrorisme lâche et odieux. Mohammed VI a réitéré la disposition du Maroc à poursuivre sa coopération et sa coordination avec l'Algérie pour combattre le fléau du terrorisme qui reste “le véritable ennemi commun à nos peuples frères et à leurs valeurs ancestrales”. Le terrorisme, lit-on dans le message, n'est en fait qu'une tentative désespérée pour faire avorter toute œuvre démocratique et de développement, faisant de la sécurité, de la cohabitation, de la stabilité, de l'intégration et du bon voisinage entre les deux peuples frères et dans notre région en général, le fondement de toute action de progrès et de prospérité. Mohammed VI a réaffirmé en cette circonstance “la solidarité constante du royaume du Maroc et son soutien à l'Algérie sœur dans son combat contre les bandes terroristes”, soulignant que le terrorisme “ne fera que raffermir la détermination de l'Algérie à mettre hors d'état de nuire ces criminels avides de sang, qui sont totalement étrangers à notre religion
tolérante”.
Le roi du Maroc s'est dit, par ailleurs, convaincu que l'Algérie parviendra à surmonter cette épreuve, grâce "à la mobilisation et à la cohésion établie entre sa direction légitime et historique et ses assises populaires dans toutes leurs composantes”. Le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et la sécurité commune, Javier Solana, a condamné avec la plus grande fermeté l'attentat terroriste en exprimant au peuple algérien l'entière solidarité de l'Union européenne.
La Ligue des Etats arabes a, elle aussi, vigoureusement condamné l'attentat, réitérant sa pleine solidarité à l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme. La Ligue arabe s'est félicitée des déclarations du président Bouteflika réaffirmant la nécessité de poursuivre le dialogue national qui, estime-t-elle, contribue réellement à la préservation des intérêts du peuple algérien.
D. B./Agences


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