Le phénomène touche tout le monde arabe. Chaque année, ce sont 50% de médecins, 23% d'ingénieurs et 15% de scientifiques de différentes spécialités qui quittent leurs pays respectifs pour émigrer en Europe, aux Etats-Unis et au Canada, selon l'étude réalisée par un centre de recherche égyptien sur l'avenir du développement dans le monde arabe et les conséquences de la fuite des cerveaux. La saignée se poursuit en s'accélérant. Chercheurs, intellectuels et écrivains vivent une situation difficile dans leur propre pays : salaires insuffisants, chômage, climat social, mauvaises conditions de travail, déconsidération et environnement de la recherche inexistant. L'Algérie, pour sa part, a subi une perte d'au moins 40 milliards de dollars en quatre ans, soit pour la période comprise entre 1992 et 1996.