Les parents et l'administration de l'école espèrent une solution rapide, d'autant que les programmes nationaux sont respectés et enseignés. Sur ce point, la directrice de l'établissement exhibe les rapports d'inspection dans lesquels l'inspecteur fait les éloges de “nos enseignants, auxquels il demande même de continuer sur la même lancée”. Fermée par décision ministérielle, l'école privée Bendali de Zéralda, a connu hier matin, un mouvement de protestations organisé par les parents et les élèves. Les parents comme leurs enfants ne comprennent pas toujours pourquoi l'école est fermée alors qu'elle a encore un délai d'une année pour se conformer aux directives du département de l'éducation. Les parents se demandent même les raisons qui ont poussé le ministère de l'Education à recourir à la fermeture de l'établissement, alors que la direction avec qui ils sont en bons termes a toujours nié l'existence de mises au point et d'avertissements émanant de la tutelle pédagogique nationale. Justement sur ce point précis, Me Ali Meziane, affirme que les documents, évoqués par le département de l'éducation, n'ont été connus par la direction de l'école, qu'après le recours au Conseil d'Etat. “Les soi-disant documents auxquels font allusion les autorités de l'éducation sont pleins de contradictions”, ajoute Me Meziane. Pour sa part, Mme Bendali, la directrice de l'établissement, estime que tout le corps pédagogique et administratif a fourni un effort pour respecter les délais impartis par le ministère de l'Education. Mieux encore, elle se réfère aux résultats obtenus par les élèves à l'examen de 6e. “Nous avons un taux de réussite de 100% à l'examen d'entrée en 6e. Or, il se trouve qu'il s'agit d'un examen national, et les élèves ont composé en arabe”, tient à préciser la directrice. Pour mieux expliquer que dans son établissement les directives de l'éducation nationale sont appliquées à la lettre, elle exhibe cette fois les rapports d'inspection. “Vous voyez bien ces rapports établis par un inspecteur de l'académie-ouest d'Alger. Dans ces deux rapports, l'inspecteur fait les éloges de nos enseignants, auxquels il demande même de continuer sur la même lancée. Certes, il nous a fait une remarque sur le préscolaire, mais ce niveau n'est pas concerné par les délais de conformité aux programmes nationaux”, explique une parente d'élève. Justement, c'est l'argumentation pédagogique et l'intérêt des enfants que les parents évoquent pour solliciter une solution rapide afin de permettre aux élèves de cette école de rejoindre leurs classes à l'instar de tous les Algériens de leur âge. Pour le moment, c'est le statut quo, le Conseil d'Etat n'a pas encore fixé de date pour une audience en référé. L'autre action entamée devant la même juridiction et concernant le fond du dossier cette fois, ne verra son épilogue que d'ici plusieurs mois, voire des années. Les parents d'élèves tiennent à rappeler que cette école est une école algérienne où sont enseignés les programmes nationaux. “Que doit-on faire de plus ?” , s'interrogent-ils. Saïd Ibrahim