Cette rentrée scolaire qui a lieu hier et qui a permis à plus de 286 000 enfants de rejoindre les bancs de l'école dans la wilaya d'Oran s'annonce très tendue par endroits. En effet, en dépit des annonces de la réception de plusieurs établissements, 5 groupes scolaires, 12 collèges, 2 lycées et 29 classes, certains ne seront pas prêts pour cause de retard de réception des travaux. Et d'ores et déjà se pose le problème de l'accueil des élèves dans les paliers du primaire et du moyen qui comptent une moyenne de 35 à 40 élèves par classe ! Ce qui est énorme et qui place la wilaya loin des objectifs, à savoir celui d'atteindre les 30 élèves par classe. Par les chiffres, la direction de l'éducation précise que 160 376 élèves sont inscrits dans le primaire, 97 273 dans le moyen et 29 318 dans le secondaire, ce qui dénote la pression importante qui se situe dans le cycle moyen. Par ailleurs, comme il s'agit là de moyenne pour le nombre d'élèves par classe, il est des quartiers où la situation est encore plus grave, notamment ceux périphériques, et les nouveaux quartiers comme Haï Yasmine et Haï En Nour qui ont vu là des milliers de familles relogées dans des grands ensembles urbains ceinturant la ville d'Oran et où, malheureusement, la réalisation des équipements tarde à se faire. De véritables déplacements de population qui pose problème sur tous les plans (socioéducatif, santé, loisirs…) Dans le cadre de la solidarité et de l'aide aux familles démunies, les services de la DAS des communes sur l'ensemble de la wilaya ont débloqué la somme de 48 milliards de DA et 15 milliards sur le budget de la wilaya, ce qui devrait permettre à quelque 52 500 élèves de bénéficier de trousseaux scolaires. Mais il faut souhaiter que l'organisation de la distribution de ces trousseaux se déroule dans les meilleures conditions pour que ces enfants disposent, dès le premier jour, de leurs affaires et non un mois après comme cela s'est déroulé souvent par le passé. Alors que l'on annonce la visite, dans les prochains jours, du ministre de l'Education nationale dans la wilaya d'Oran, celui-ci sera probablement interpellé sur nombre d'autres problèmes comme celui des postes budgétaires, du blocage de la Fonction publique et du contrôle pédagogique de certains établissements, à l'image d'un CEM du quartier d'Es Seddikia qui n'a pas validé l'année scolaire passée, pour plusieurs matières sans qu'aucune mesure et sanction pédagogique ne soient prises. Ce sont les élèves qui, malheureusement, paient seuls les conséquences. F. BOUMEDIENE