Les pays voisins de l'Irak, dont l'Iran et la Turquie, se sont prononcés, hier, pour un retrait rapide des forces d'“occupation” de ce pays pour que les Irakiens puissent décider de leur propre destin, et apporter leur soutien à la Syrie, menacée par Washington, au terme d'une réunion à Riyad. “Si les forces d'occupation sont réellement venues pour libérer l'Irak, elles doivent se hâter de laisser l'Irak former son propre gouvernement”, a déclaré le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Saoud Al-Fayçal. Le ministre s'adressait à la presse hier, à l'aube, après une réunion tenue vendredi à Riyad, à l'initiative du royaume saoudien, avec la participation de ses homologues de Turquie, d'Iran, de Syrie, de Jordanie et du Koweït, ainsi que celui de Bahreïn, actuel président de la Ligue arabe, et de l'Egypte. “Si l'occupation (…) se poursuit et perdure, la vision à cet égard changera”, a averti le ministre saoudien, ajoutant que la position de la conférence régionale serait transmise aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne, dont les troupes occupent l'Irak après avoir fait tomber le régime de Saddam Hussein le 9 avril. Dans leur communiqué final, les participants ont souligné “l'obligation des forces d'occupation, en vertu de la 4e Convention de Genève, de se retirer d'Irak et de permettre aux Irakiens d'exercer leur droit à l'autodétermination”.