La triste élimination de la JSK en quarts de finales de la Coupe d'Algérie aura engendré, comme il fallait bien s'y attendre, une consternation générale en Kabylie. Tout au long du week-end, le “crash” de la JSK aura alimenté les discussions dans la rue, les cafés, les quartiers et les villages les plus reculés de Kabylie, où les milliers de supporters kabyles avaient bien du mal à digérer une telle déception. Il est vrai qu'après avoir hypothéqué définitivement leurs dernières chances de postuler au titre national, les Canaris se devaient d'investir leurs derniers espoirs de la saison en Coupe d'Algérie. Mais à défaut de relever un gros défi, voilà qu'ils sombrent de nouveau au grand désappointement de leur “fans” visiblement déçus. Il est vrai que la loi du football est souvent implacable car elle est faite de succès enivrants et de défaites amères, en somme, de gloire et de chagrin. Aujourd'hui, les supporters kabyles n'arrivent pas à comprendre comment les “canaris enchanteurs” qui avaient réussi à charmer l'Afrique, l'automne dernier, se sont confinés dans une hibernation stérile pour perdre carrément de leur verve, le printemps venu. Au-delà des échecs répétés, c'est surtout l'inefficacité de l'attaque kabyle qui inquiète douloureusement l'environnement kabyle lorsqu'on rappellera que les poulains de Jean-Yves Chay ont souvent dominé des débats sans pour autant concrétiser leur ascendant, comme ce fut le cas jeudi dernier à Rouiba face au CRB. Bien évidemment, l'intrigue et les supputations succèdent aux interrogations et aux commentaires les plus fous, mais le bilan parle de lui-même. Point de championnat, point de coupe, la JSK se sera contentée, une fois de plus, d'un nouveau titre africain, l'automne dernier. Ce qui n'est pas une mince performance mais force est d'admettre que les supporters kabyles voulaient renouer terriblement avec une consécration nationale, en coupe ou en championnat. Mais quelle fut bien cruelle cette désillusion de fin de saison. Bien sûr, après coup, il est peut-être facile et hâtif, tout à la fois, d'incriminer tantôt le staff technique et les joueurs, tantôt l'équipe dirigeante, mais d'autres voix s'élèvent pour désigner du doigt la FAF et la LNF, ou encore mettre le tout sur le compte de la compétition africaine qui aura tout chamboulé ; même si l'exil forcé de la JSK hors de ses bases depuis près de deux saisons est souvent remis sur le tapis par d'autres inconditionnels du club kabyle. A défaut de grives, les Canaris se contenteront de… merles et leur dernier envol de la saison s'articulera autour de cette seconde place du championnat qualificative cette année pour la ligue des champions. N'est-ce pas là une maigre consolation pour un grand club qui a beaucoup investi, cette saison, pour se replacer dans le “hit-parade” national. Mais il est certainement utile de rappeler que la JSK a toujours su relever la tête même dans les plus fortes turbulences qui ont souvent secoué le club. C'est ainsi que les joueurs ont été mis au repos jusqu'à mardi pour panser les blessures et atténuer la douleur ; et l'AG du club prévue d'ici la fin du mois d'avril apportera les éclaircissements nécessaires et préparera la nouvelle saison même s'il ne faut guère oublier la prochaine entrée en lice des Canaris sur la scène africaine, pour se refaire une santé. M. H.