La marginalisation des éléments de cette “police privée”, chargée de convoyer les trains de marchandises et de veiller à la sécurité des voyageurs, a aussitôt donné lieu à un mécontentement généralisé chez les policiers des trains. Rien ne va plus entre les éléments de la police des trains et la SNTF. Le risque d'un débrayage semble se profiler à l'horizon. Ce sont, en tout cas, les bruits de coulisses qui s'amplifient de jour en jour, faisant peser le spectre d'un bras de fer avec la tutelle. La marginalisation des éléments de cette “police privée”, chargée de convoyer les trains de marchandises et de veiller à la sécurité des voyageurs, a aussitôt donné lieu à un mécontentement généralisé chez les policiers des trains. Une situation déplorable qui ne cesse d'empirer, compte tenu du délaissement et du manque de moyens flagrants ayant abouti à une situation devenue “explosive”, autant pour les convoyeurs que pour les agents de sécurité, dont plusieurs ne sont même pas rétribués au Smig. Filiale de la SNTF, la police des trains a été créée en 1996 pour assurer la protection des biens et des passagers contre les attaques terroristes. Scandalisé, un jeune convoyeur se plaint : “Nous sommes surexploités et sous-payés ; nous effectuons de longs trajets en train au péril de notre vie.” La filière de la police des trains, certes, n'est pas la seule structure où les droits des travailleurs sont bafoués, mais le degré des dépassements est devenu extrêmement inquiétant. Eléments de la police des trains et agents de sécurité ont écrit non pour dénoncer mais pour dire ce qu'ils vivent et subissent. “Il faut que les responsables définissent clairement une nouvelle grille des salaires afin d'aplanir les disparités et nous permettre de nous aligner sur le salaire de nos collègues des autres filiales de la SNTF”, ont-ils affirmé. La contradiction est, en effet, totale sur ce point précis de la plate-forme revendicative des “policiers” des trains qui souhaitent la régularisation de leur situation professionnelle, “avant le recours à la grève”, ont-ils averti. Dans ce contexte, ils ont tenu à réaffirmer leur rejet de tout compromis avec la tutelle qu'ils accusent de favoritisme dans la confection des salaires de leurs collègues du centre et de l'est du pays. En citant cet exemple, les protestataires exigent l'envoi d'une commission d'enquête à Oran pour lever le voile sur ce dossier “compromettant”. Devant cette situation, les “policiers” des trains se déclarent prêts à entreprendre d'autres formes de protestation devant les différentes institutions de la wilaya, menaçant de recourir à un mouvement généralisé pour mettre à “nu les visées de certains responsables directs”. B. G.