Cette firme exporte 40% de sa production. Modern Ceramic a ouvert, hier, ses portes aux élèves de l'école Persévérance de Birkhadem. L'opération entre dans le cadre de la campagne “consommer national”, lancée il y a un peu plus de quatre mois par le Forum des chefs d'entreprise dont le président est aussi le patron de Modern Ceramic. L'objectif de la visite est de montrer aux élèves ainsi qu'à leurs enseignants la manière avec laquelle sont fabriqués les produits de Modern Ceramic et donc de juger d'eux-mêmes de leur qualité. Les élèves, les enseignants et les journalistes invités ont pu visiter l'ensemble des ateliers de production et voir le processus de fabrication. L'entreprise, nous dit-on, emploie plus de 320 travailleurs et fonctionne en trois équipes et son chiffre d'affaires avoisine les 500 millions de dinars. Plus de 40% de la production sont exportés, notamment vers les pays du Golfe et l'Allemagne. Modern Ceramic compte aussi pénétrer le marché français qu'elle considère comme porteur. Modern Ceramic est l'une des entreprises qui a réalisé des exportations vers l'Irak. L'entreprise que dirige Omar Ramdane, ainsi qu'une vingtaine d'autres entreprises, interpelle les pouvoirs publics sur le devenir de leurs contrats. L'un des responsables de Modern Ceramic a confirmé la tenue d'une réunion avec le ministère des Affaires étrangères, la semaine dernière. Il a été question d'un bilan des contrats réalisés et de ceux qui sont restés en instance. Certaines entreprises, à l'image de Modern Ceramic, ont expédié de la marchandise avant le déclenchement de la guerre. Cette marchandise n'est jamais arrivée à bon port. Elle est entreposée au niveau de trois pays, la Syrie, la Jordanie et les Emirat arabes unis. Et, semble-t-il, cela coûte de l'argent, 15 dollars par conteneur, nous dit-on. Ramener cette marchandise reviendrait encore beaucoup plus cher. Qu'elles seraient alors la solution ? Certaines entreprises parlent d'indemnisation prévue, semble-t-il, par l'Onu dans le cadre du dispositif “pétrole contre nourriture”. Mais, en attendant que les pouvoirs publics reprennent langue avec l'Onu, cette indemnisation ne pourrait-elle pas intervenir à travers le Fonds de promotion des exportations ? C'est la question que se posent plusieurs entreprises concernées par ce problème. Par ailleurs, ne faut-il pas aussi réfléchir sur l'après-Saddam ? Les produits algériens, comme ceux de la SNVI, Anabib, PMA, sont très appréciés en Irak. Aujourd'hui, les Etats-Unis “distribuent” des contrats comme bon leur semble. L'Algérie, qui n'a pas “froissé” totalement Bush, ne peut-elle pas demander non plus à ce que ces entreprises puissent participer à l'effort de reconstruction de l'Irak ? Autant de questions qui ne trouvent malheureusement pas de réponse dans l'immédiat. En tout état de cause, le 27 de ce mois, les entreprises concernées vont encore se réunir avec les responsables des affaires étrangères. M. R.