Confortablement installé à l'hôtel Senegambia Beach, situé au bord d'une plage paradisiaque, la formation de l'USM Alger est à pied d'œuvre depuis jeudi après-midi dans la capitale gambienne, Banjul. En effet, la délégation composée de 43 personnes a atterri à l'aéroport international de Banjul aux environs de 14h à bord d'un avion spécial d'Air Algérie. Si les dirigeants de la formation de Wallidan ne sont guère méticuleux en matière d'accueil, puisque, à l'aéroport la délégation, s'est retrouvée livrée à elle-même, pendant de longs instants, l'impair a été vite réparé une fois au quartier général de l'équipe. Les responsables de Wallidan n'ont pas, il est vrai, lésiné sur les moyens, pour assurer à l'USM Alger des conditions de séjour plutôt agréables. Le temps d'une petite sieste réparatrice et les coéquipiers de Dziri, sous la houlette du duo Aït Djoudi Charef, se retrempent vite dans l'ambiance de travail, avec une séance d'entraînement, à 17h30 heure locale (18h30 : heure algérienne), organisée sur le terrain annexe du stade The independance de Banjul, théâtre demain à 17h30 heure algérienne de la rencontre. Au milieu d'une cohue de badauds, les usmistes se sont adonnés à un petit galop d'entraînement sur la pelouse plutôt en mauvais état : un travail spécifiquement tactique où l'on pouvait déjà deviner le onze rentrant de demain, à l'image des Ouichaoui, Ammour, Achiou et autres Arribi, Meftah El-Ghazi. 19h30, retour à l'hôtel senegambia pour le dîner, dont le menu est étudié à l'avance par le médecin de l'équipe, M. Laadj. Pour la journée d'hier, le staff technique a tenté de mettre les joueurs au repos jusqu'à 17h30. Une plage horaire où une petite fraîcheur commence à s'installer. Il faut savoir qu'ici à Banjul, le climat est chaud et, de surcroît, alourdi par le vent suffoquant. de nouveau, direction le stade The independance pour la seconde séance d'entraînement dans une concentration certaine. En effet, après les qualités indéniables montrées à l'aller à Bethioua, les rouge et noir savent qu'ils auront la tâche difficile dans un stade un peu plus grand que celui de Rouiba, dont la pelouse est en gazon naturel, mais qui laisse à désirer. Dos au mur, les gars de Wallidan, rencontrés à l'hôtel du stade The Independance, paraissent motivés et avertissent que, cette fois-ci, la balance penchera en leur faveur. Pour eux, d'ailleurs, la défaite à l'aller (2-0) s'explique uniquement par l'handicap de la pelouse, en tartan. Cependant, les Algérois connaissent désormais le jeu du wallidan, trop naïf et trop lourd, d'où la possibilité de trouver des solutions. Côté vox populi, c'est plutôt l'indifférence ici à Banjul, l'on parle peu de la confrontation Wallidan-USMA. Certains ne sont même pas au courant. D'autres, en revanche, répliquent que le wallidan n'est pas le club le plus populaire à Banjul. Ce serait plutôt l'équipe des Scorpions. D'où le peu d'engouement. En tout cas, à 48 heures du match, rien n'indique dans les rues ensablées de Banjul qu'un événement spécial se prépare. Dans cette ville truffée de touristes, venus notamment d'Allemagne et d'Angleterre — la Gambie étant un pays anglophone —, tout le monde vaque à ses occupations sans se préoccuper tellement du football. “C'est normal, le foot en Gambie est faible, alors les gens ne s'y intéressent pas tellement”, tentait de m'expliquer un commerçant, qui s'empressa d'ajouter : “mais en algérie, c'est aussi la décadence. N'est-ce pas ?” Le commerçant me cita même les noms de Madjer, Menad et Megharia pour m'attester de sa connaissance du football algérien. Aujourd'hui, dernier jour de préparation avant le jour j. Sous un soleil de plomb, ce qui semblait être une simple formalité face à une formation de wallidan inconnue au bataillon vire peu à peu à un exercice difficile. S. B.