C'est au niveau de la salle Errich de la ville de Bouira que Mme Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, a animé hier un meeting populaire. Elle a entamé son discours par la disparité constatée dans la distribution des richesses du pays. À cet effet, elle citera “l'absence de gaz de ville au niveau de plusieurs localités de la wilaya de Bouira connue pour son climat rude en hiver”. Nos communes n'ont pas de moyens, pas moins de 1 000 communes sont endettées”. Plus loin, Mme Hanoune plaidera pour l'élargissement des prérogatives des élus dans les prochaines assemblées. Abordant le volet sécuritaire, la leader du PT reconnaît qu'une nette amélioration a été constatée dans le pays malgré la recrudescence des attentats, ces derniers mois. Pour elle, “ces attentats sont commandés de l'étranger afin de déstabiliser le pays et sauvegarder leurs intérêts économiques et stratégiques. Parlant de l'augmentation du prix du baril, elle dira que c'est une opportunité pour construire une économie forte et ne pas céder aux pressions du FMI ou de la Banque mondiale ; nous ne sommes plus aux années de braise où les institutions internationales nous imposaient leur diktat”. “L'Algérie n'est plus isolée, mais elle a retrouvé sa place sur le plan international”. Néanmoins, elle a critiqué la politique de dissolution des entreprises, “la fermeture des entreprises a engendré un taux de chômage important”. Au passage, elle dénoncera les facilités accordées aux entreprises étrangères : “Elles viennent en Algérie pomper nos richesses sans apporter un plus.” En direction des députés, elle les appellera à tenir compte de l'abstention du 17 mai et tirer les leçons qui s'imposent “lors du vote de la loi de finances 2008, les députés doivent soutenir les mesures proposées par le PT afin d'améliorer les conditions sociales du citoyen telles la mise en place d'une allocation chômage pour les universitaires, l'augmentation du salaire du pré-emploi et élever le SMIG à 25 000 DA ainsi que le soutien aux agriculteurs”. Mme Hanoune ne manquera pas de dénoncer le placement de l'argent à l'étranger : “Nous avons placé 43 milliards de dollars pour un intérêt de 4% pendant que le dollar est en chute libre. Cet argent aurait pu servir au développement de l'Algérie.” À Bordj Bou-Arréridj, la porte- parole du PT a dénoncé, devant ses militants et ses sympathisants, l'ingérence étrangère dans l'économie nationale et, de surcroît, elle a battu en brèche le processus enclenché par les pouvoirs publics en vue d'une adhésion à l'OMC. “Nos produits ne sont pas en mesure de concurrencer la qualité de ceux de l'Europe”. Enfin, Hanoune a appelé l'Etat à jouer son rôle de régulateur de marché afin d'éviter la flambée des prix de première nécessité. A. Debbache/C. Bouarissa