L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a annoncé qu'elle n'assurerait pas la surveillance des législatives en Russie, le 2 décembre prochain, après que Moscou a refusé d'accorder des visas à ses observateurs. Poutine, qui a redoré le blason du Kremlin, a fait cesser les facilitations accordées auparavant aux Occidentaux et menace de revenir au temps de la guerre froide. La campagne a commencé avec l'histoire du parapluie antimissile que Washington veut installer autour de la Russie. Par ailleurs, le président russe estime ne pas avoir de leçons à recevoir de l'étranger, ni des Etats-Unis ni de l'UE. Le 28 octobre dernier, 11 partis ont reçu le feu vert des autorités électorales pour participer aux élections. Le principal parti pro-Kremlin qui contrôle le Parlement actuel, “Russie unie”, devrait renforcer sa domination grâce à la décision du président Vladimir Poutine de mener la liste de ce parti. Cela ne l'oblige cependant pas à siéger au Parlement. La presse moscovite le voit à la tête du Conseil de sécurité russe pour préparer son retour en 2012. Poutine, qui a refusé de réviser la Constitution pour s'ouvrir un troisième consécutif, est sollicité de le faire par un vaste mouvement qui s'est créé au début du mois. Il reste que son successeur sera un homme choisi par lui. Russie unie est assurée d'arracher la majorité des 450 sièges de la Chambre basse, la Douma. Le parti de Poutine est donné largement vainqueur, d'après un sondage publié par le Centre Levada, un organisme indépendant. Ce sondage prédit un score de 67% à Russie unie, en baisse d'un point par rapport à octobre. Le Parti communiste obtiendrait 14% des voix, et serait la seule autre formation à dépasser le seuil des 7% nécessaires pour entrer à la Douma d'Etat. L'avance de Russie unie est si grande que ces élections font penser à celles de l'Union soviétique, lors desquelles il n'y avait aucun choix et que du point de vue des électeurs, l'issue était jouée d'avance, ne cessent de déclarer les opposants à Poutine. D. B.