Ces dernières décennies, les villes ont connu de grands mouvements migratoires des villages et douars. Un flux qui a asphyxié et défiguré la ville faute d'une politique adéquate. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a effectué, dimanche dernier, une visite de travail dans la wilaya d'El Oued. Nourreddine Moussa, sensibilisé sur la question des gourbis, s'est enquis de l'état des différents projets de son secteur dans les communes d'El Oued, Ourmess et Guemar. Sur place, il a fait le constat du dossier critique des habitats précaires dans la région d'El Oued, qui compte 40 845 maisons menacées, soit le quart de l'ensemble du parc de l'habitat de la wilaya avec 244 178 familles. Dans un récent diagnostic du parc, il s'avère que 8 646 maisons sont concernées par la démolition totale et 32 199 nécessitent une réhabilitation. Le ministre de l'Habitat, Nourreddine Moussa, fut surpris par les lacunes découvertes au niveau d'un logement rural dans la localité de Ourmess. Il a insisté sur le suivi technique de ce type d'habitat sans aller jusqu'à exiger l'ouverture d'une enquête pour vérifier s'il s'agit d'un cas isolé ou s'il existe d'autres cas semblables. Le ministre a profité de l'occasion pour annoncer, devant la presse locale, que la wilaya d'El Oued a bénéficié d'un nouveau quota de 2 000logements sociaux locatifs. Le ministre a inspecté également certains chantiers relevant du secteur de l'habitat, des équipements, de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur À Batna, dans le cadre du programme complémentaire 2007, l'OPGI est destinataire de 3 000 logements sociaux locatifs. “Ces 3 000 LSL sont destinés essentiellement à la résorption de l'habitat précaire ou des bidonvilles qui se sont formés dans les quartiers urbains et préurbains”, a-t-on appris par le directeur de l'OPGI de Batna. Toujours selon la même source, sur les 61 communes que compte la wilaya de Batna, 25 ont bénéficié chacune d'un quota calculé en fonction du nombre des gourbivilles et des besoins recensés. La part du lion est revenue à Batna ville, précisément à Hamla III, où il est prévu la construction de 1 500 LSL, soit 50% du chiffre global accordé à l'OPGI de Batna. Il est à rappeler que le chef-lieu a connu ces dernières décennies de grands mouvements migratoires des villages et douars de la wilaya. Un flux qui a asphyxié et défiguré la ville faute d'une politique adéquate. Interrogé sur le démarrage de l'opération, le directeur de l'OPGI affirme qu'elle est à la phase de “déglobalisation” et que bientôt il sera procédé aux étapes suivantes du choix des terrains et des études. Ces 3 000 logements sociaux locatifs vont diminuer, jusqu'à leur disparition totale, les habitats précaires dépourvus des équipements élémentaires telle l'eau et l'électricité. Khaldi B. et Boumaïla B.