L'absence d'une commission nationale de surveillance des élections n'ouvre guère la voie à la fraude lors des prochaines élections locales, a affirmé, hier à Alger, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), M. Farouk Ksentini. Invité de l'émission “Fi El-Ouadjiha” de la Chaîne I de la Radio nationale, M. Ksentini a indiqué que son institution “ne s'oppose pas à la mise en place de cette commission, même si telle mesure n'est pas prévue par la loi électorale”, ajoutant que l'Algérie “à l'ère de la transparence est déterminée à asseoir une démocratie réelle”. S'exprimant sur la situation des droits de l'Homme en Algérie, M. Ksentini s'est félicité que la situation “ait connu une nette amélioration depuis 1999, après une période mitigée, notamment durant l'époque coloniale et la décennie noire traversée par l'Algérie durant les années 1990”. “Plus l'Etat est fort, mieux les droits de l'Homme sont garantis”, a-t-il estimé, mettant en exergue, dans ce contexte, le progrès enregistré dans les domaines de la justice, du pluralisme politique, des élections, du code de la famille et de la liberté de la presse. Concernant le rapport annuel que doit soumettre la CNCPPDH au président de la République, le président de cette institution a indiqué que le document traite “de la mise en œuvre des mesures prévues par la Charte pour la réconciliation nationale, le code de la famille et la presse nationale”. À une question relative au dossier de Hassan Hattab, ancien “émir” du “Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC)”, le président de la CNCPPDH a rappelé que son dossier “se trouve actuellement au niveau de la police”, précisant que la question de savoir si ce dernier doit bénéficier ou non des mesures de la Charte pour la réconciliation nationale “sera tranchée après son procès”. Synthèse R. N.