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Les jeunes d'Imsouhal sans perspective
TIZI OUZOU
Publié dans Liberté le 22 - 11 - 2007

La commune d'Imsouhal, dans la daïra d'Iferhounène, à 70 km du chef-lieu de wilaya, Tizi Ouzou, est loin de connaître un véritable développement qui puisse redonner espoir à sa jeunesse.
Cette situation s'illustre par le manque d'une réelle prise en charge des jeunes de la région de la part des pouvoirs publics.
Dans cette localité, de nombreux problèmes frappent cette frange sociale livrée à elle-même au point de préférer déserter les lieux pour aller sous d'autres cieux qu'ils estiment “plus cléments”. À première vue, au chef-lieu communal, même les cafés sont vides. Les rares jeunes que nous avons rencontrés ont accepté de répondre à nos questions : “C'est nouveau ! C'est la première fois qu'on vient nous écouter !” ironise Mumuh avec un soupçon de dépit, pour dire que “la vie est dure dans cette localité”. Le manque de structures d'animation, de culture, de regroupement, telles qu'une salle de sport, une maison de jeunes, bibliothèque…, dotées de moyens appropriés, en plus du chômage généralisé et endémique, les mettent dans une véritable impasse et sans la moindre perspective d'avenir.
Les jeunes filles qui, pour la plupart, restent chez elles après des études supérieures, souffrent encore plus que les garçons de cette situation. Dans ce contexte, une jeune fille diplômée estime que “les garçons peuvent, au moins, se déplacer et aller là où ils pourraient trouver du travail. Ce qui n'est pas à la portée des filles, us et coutumes villageoises obligent par ces temps qui courent”.
Travaillant dans le cadre du pré-emploi, cette jeune fille, qui a un contrat de deux ans, va, sans doute, se retrouver au chômage à l'échéance de celui-ci, ce qu'elle redoute et la préoccupe en permanence : “Où irons-nous après ?” s'interroge-t-elle. “Comme moi, il y en a beaucoup, mais que dire de celles et de ceux qui n'arrivent pas même à accéder au pré-emploi, attendant (éternellement !) à la maison en comptant les jours, les mois, les années et le temps qui passe, inutilement, sans le moindre espoir à l'horizon ?” s'est encore demandée notre interlocutrice, inquiète sur l'avenir.
À Imsouhal, beaucoup de jeunes sont partis travailler dans d'autres régions, certains dans les localités environnantes ou lointaines (Azazga, Tizi Ouzou, Alger…). D'autres, les “plus chanceux”, partent vers le Sud algérien, à l'exemple d'Amokrane, un jeune du village que nous avons rencontré : “Après mon service national, j'ai décidé de quitter ma région, une façon pour moi de fuir le désarroi quotidien. Je suis parti à Hassi Messaoud. Là-bas, il y a du boulot chez des étrangers ! Nous sommes mieux pris en charge et mieux payés.” Amokrane évoque le fait d'être loin des siens, loin de sa famille et des amis : “Quand on est ailleurs, on perd le contact familial, ce qui a des retombées sur le moral. Souvent, c'est juste la carcasse qui travaille, l'esprit, lui, est ailleurs…”, dira-t-il. Un autre jeune rétorque par cette boutade : “Moi, physiquement, je suis à Imsouhal, mais je ne suis pas là, moralement s'entend !”
Ces jeunes gens déplorent le manque de contact avec les autorités : “Nos responsables ne se sont jamais souciés de nous… On se demande où l'on va. L'emploi de jeunes, encore pour ceux qui ont la chance de l'obtenir, c'est de l'esclavage ! Pourquoi ne pas créer de véritables postes ?” Gardant l'espoir, dans l'attente, ils essaient de vivre comme ils le peuvent. Certains, faut-il le rappeler, après avoir loué des locaux auprès de l'APC, au chef-lieu communal, ont fini par abandonner, car ils n'arrivent pas à régler les frais de location, pourtant si “modestes” (2 500 DA par mois). Pour un jeune qui débute dans le petit commerce, il est difficile de faire face au manque de moyens. Le chef-lieu est pratiquement à l'état de campagne, ce qui ne favorise pas une dynamique économique. “On ne court pas le risque d'investir chez nous. Même les gens du patelin s'en vont ailleurs !” déplore un commerçant.
Des problèmes et des difficultés qui filent leur train, des responsables insouciants, une jeunesse qui désespère…, c'est tout ça à Imsouhal, une commune, pourtant prometteuse par ses possibilités de développement, qui sombre peu à peu dans l'abandon, frappée par l'exode rural, l'oubli…
KOUCEILA TIGHILT


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