La demande sur les places et l'encadrement pédagogiques est deux fois supérieure à l'offre actuelle du fait du passage des élèves de 5e année primaire de la réforme et ceux de la 6e année de l'école fondamentale. La prochaine rentrée scolaire s'annonce très difficile notamment pour la première année du cycle moyen où 1 365 000 élèves sont attendus au lieu des 660 000 accueillis l'année dernière. Un véritable goulot d'étranglement généré par l'accueil des lauréats de la 5e année primaire des réformes et ceux de la 6e année fondamentale. La demande sur les places et l'encadrement pédagogiques est deux fois supérieure à l'offre actuelle. La situation est si préoccupante qu'un conseil inter-ministériel de crise est prévu pour les prochains jours. Seule l'implication, en plus du secteur de l'éducation nationale, de plusieurs départements de souveraineté aidera à anticiper une conjoncture jamais vécue depuis l'Indépendance. La commission nationale de création des établissements scolaires, quant à elle, s'est réunie, ces derniers jours, à trois reprises, avant de déclencher ce que les cadres du ministère qualifient carrément de sonnette d'alarme. La commission en question a constaté, dans un rapport remis au ministre, que sur 193 projets de réalisation de CEM, 19 seulement ont été validés au même moment où les projets en cours de réalisation accusent, quant à eux, un retard considérable. Un état des lieux préoccupant et qui ne fait qu'aggraver la situation. Les chargés de la planification au sein du ministère de l'Education nationale et leurs collègues de la chefferie du gouvernement se trouvent devant un véritable dilemme. Au moment où un surplus de classes et d'enseignants est enregistré dans le cycle primaire, un déficit flagrant est accusé dans le cycle moyen. Le point nodal est la première année moyenne. La situation va en s'aggravant et la barre ne sera redressée qu'à l'horizon 2012, selon un conseiller de M. Ben Bouzid en déplacement hier à Constantine. Et d'ajouter que pour face à cette crise, un plan d'urgence a été mis en place comportant plusieurs points. Il s'agit en premier lieu de l'installation de deux commissions ministérielles. La première prendra en charge le suivi des constructions destinées aux établissements du moyen tandis que la deuxième veillera au bon déroulement de la généralisation du préscolaire. Sur ce sujet, les instances concernées tablent sur un taux de couverture de 80%. Par ailleurs, des rencontres régionales sont programmées à travers lesquelles les directeurs de l'éducation de l'ensemble des wilayas du pays sont appelés à remettre un rapport détaillé sur l'état des lieux au plus tard le 30 du mois en cours.Pour Constantine, à titre d'exemple, les 114 CEM sont appelés à recevoir en septembre prochain 94 347 élèves contre 72 699 l'année dernière. Madani R.