Parmi les enjeux du Sahel, nous pouvons retenir : l'exploration et l'exploitation minière (fer, phosphate, or, pétrole et uranium). Le pétrole devrait jaillir en 2008 au Mali où Texaco et Esso sont alignées à Taoudenni, Gao, Tamesna et Nara, avec des couches pétrolifères profondes de 2 à 5 km. Le Mali a délimité 15 blocs de 800 000 km2, ce qui correspond à 65% du territoire national. Au Niger, à l'uranium du nord, s'ajoute également l'or noir à sa frontière avec la Libye qui revendique le bassin pétrolier ! Ce sont toutes ces potentialités qui font que le Sahara soit devenu le théâtre de luttes internationales où interviennent les ex-puissances coloniales, la France notamment, les Etats-Unis et les puissances asiatiques (Chine, Inde, Indonésie et Japon). C'est dans cette optique qu'il faut interpréter le projet américain de quadrillage du Sahara et le renforcement du dispositif militaire à travers la Pan Sahel Initiative (PSI) et la Trans Sahara Counter Terrorisme Initiative (TSCI), dont l'objectif n'est pas tant d'aider les forces de sécurité des pays riverains et limitrophes du Sahara à contrôler les frontières et à lutter contre les activités illégales et le terrorisme que d'y établir une base. L'Algérie, pour sa part, a refusé toute compromission sur cette question. D. B.