Le hadj, pèlerinage aux Lieux Saints de l'Islam, regroupe chaque année des millions de musulmans venant de pays et de continents éloignés, aux styles de vie différents. Cette cohabitation humaine hétérogène peut engendrer des maladies. Selon des statistiques officielles, le nombre total des pèlerins avait atteint en 2006, 2 378 636 personnes, dont 1 654 407 fidèles venus de l'extérieur du royaume saoudien, dont 55% d'hommes. Ils représentaient 187 nationalités. Et comme les candidats au pèlerinage sont constitués en général de personnes du troisième âge, ils doivent impérativement se prémunir avant leur voyage contre ces pathologies contagieuses. La plus fréquente reste la grippe. Le taux d'attaque estimé de la grippe durant le pèlerinage est nettement plus élevé chez les personnes non vaccinées, selon des études récentes. Cette année, le pèlerinage coïncide avec le début de l'hiver, période propice à la propagation du virus à l'origine de cette maladie. Le moyen le plus efficace pour les prémunir contre cette maladie hautement contagieuse reste le vaccin, selon les spécialistes. Le Dr Aghdar, cardiologue à l'hôpital de Ben Aknoun, estime que la grippe peut entraîner des complications graves chez les personnes âgées ainsi que les malades chroniques comme les cardiopathes, les asthmatiques et les diabétiques. Un vaccin de référence, contrôlé par l'Institut Pasteur d'Algérie, a été importé en octobre en partenariat avec Sanofi-Pasteur, la division vaccins du groupe SanofiAventis. Ce vaccin, qui est disponible dans toutes les pharmacies du pays et au niveau de l'Institut Pasteur d'Algérie, est remboursé pour les personnes âgées de plus de 65 ans et les malades chroniques. Il faut savoir que le premier groupe de pèlerins algériens est parti samedi dernier d'Alger à bord d'un vol direct pour Médine en Arabie Saoudite pour accomplir les rites du hadj, cinquième pilier de l'Islam, aux Lieux Saints de l'islam. Près de 36 000 Algériens accompliront cette visite. Ils seront accompagnés de plus de 100 guides choisis sur la base de leurs qualifications en jurisprudence, leurs connaissances sur le rite du hadj et leurs aptitudes en matière de communication. R. B.