Le patron du RND a assuré que son parti part vainqueur aux élections de jeudi prochain. Outre l'élargissement des prérogatives des APC et des APW et le retour à la gestion décentralisée des affaires locales, l'orateur a promis que tous les élus de son parti, y compris les parlementaires, seront impliqués pour répondre aux attentes du citoyen. “Eradicateur”, “pragmatique” et “confiant de rééditer le succès du 17 mai 2007”, pour le paraphraser, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a clôturé, hier, son périple qui l'a conduit dans près de 40 wilayas du pays aux portes d'Alger. Et si le chef de file du RND a estimé que le jeu est ouvert à l'intérieur du pays et que, comme il l'a souligné à Tipasa, nos mairies ne devraient pas limiter leur rôle à la délivrance des extraits d'acte de naissance, il n'en demeure pas moins que “la bataille d'Alger” sera rude et suggère un militantisme sans faille, voire une participation massive au profit du n°2. Dans une salle archicomble, plus de 5 000 personnes, selon les organisateurs, le patron du RND a établi un bilan exhaustif de la campagne électorale, non sans développer un discours à la carte. Dans un discours qui n'a pas dépassé les 30 minutes, Ouyahia dira tout de go : “Alger est la capitale de mon pays. Une capitale où se trouve un important port et où sont débarquées des marchandises d'autres pays. Alger, El-Bahdja, devra être réhabilitée dans le cadre de la décentralisation pour que le chômeur de Baraki bénéficie d'un emploi, pour que le commerçant de Staouéli retrouve l'ambiance d'antan et pour que l'Algérois bénéficie des recettes fiscales de sa localité respective”, avant de renchérir : “L'Etat a investi 150 milliards de dollars pendant que nos jeunes meurent au large. Alger a bénéficié des autoroutes, de ponts et d'autres édifices. C'est une bonne chose, oui ! Mais faudra-t-il répondre aux besoins de 3 millions d'habitants qui peuplent une capitale qui suffoque de plus en plus en demandes de logements, alors qu'il n'y a plus d'assiettes de terrain ?” Aux yeux d'Ouyahia, il est temps de réhabiliter la confiance entre les gouverneurs et les gouvernés en passant par une gestion responsable et rationnelle des problèmes des citoyens. Il dira à ce propos que “les électeurs doivent donner confiance aux élus. Et nous sommes là pour leur demander des comptes s'ils sont défaillants et s'ils sont de notre parti”. L'orateur, qui a rappelé à l'assistance ce que la capitale était auparavant, a estimé qu'il “est beau de faire des jumelages avec des villes étrangères et de développer une vision contemporaine des choses. Mais, faudra-t-il réhabiliter d'abord l'image d'El-Bahdja. Et si l'Algérie indépendante est la digne fille de la glorieuse Révolution, nous devons travailler de sorte à ce que l'Algérie d'aujourd'hui fasse confiance à ses dignes fils et à sa digne jeunesse !” Confiant de reprendre les rênes dans certaines APC, à l'image de Kouba et bien d'autres localités où un travail de fond a été fait par ses militants, Ouyahia a réitéré la position de son parti sur la nécessité d'accorder davantage de prérogatives aux élus locaux, notamment à travers l'octroi d'une plus large marge de manœuvre dans la prise des décisions liées à la gestion des affaires locales. M. Ouyahia, qui a rendu un vibrant hommage aux chouhada, aux Patriotes et aux services de sécurité, ainsi qu'aux victimes du devoir de la nation, a estimé que “l'embellie est de retour et l'espoir avec”, appelant à poursuivre l'effort pour renforcer la stabilité et le développement du pays, particulièrement en cette période où les disponibilités financières sont importantes, mais dont il va falloir rationaliser les dépenses. FARID BELGACEM