La direction du FLN compte évaluer ses élus locaux. Cette évaluation, programmée durant le mois d'août prochain, aura pour objectif d'établir le bilan des élus du parti dans les APC et dans les APW. C'est ce que soutient une source proche de cette formation politique, membre de l'alliance présidentielle (FLN, RND et MSP). Cette opération sera confiée à deux responsables de ce parti : Amar Saïdani, membre du comité exécutif (groupe des sept) et Dadouaâ Layachi, président du groupe parlementaire du FLN. Amar Saïdani aura un rôle à jouer dans cette opération en sa qualité de responsable du dossier des APW et des APC au sein du FLN. Sa mission sera, nous dit-on, de procéder à une évaluation de la gestion de ces assemblées locales élues. “Il s'agira pour lui de dire si dans l'ensemble, les APC et les APW où le FLN détient la majorité, il y a eu une bonne ou mauvaise gestion.” Dadouaâ Layachi, quant à lui, aura en sa qualité de responsable des élus locaux au niveau des APC et des APW, la charge de procéder à une évaluation de la gestion de chaque élu, “individuellement”. C'est ce que explique une source proche de ce parti précisant qu'il y aura également des rapports d'évaluation des élus locaux qui “viendront des kasmas et des militants de base, qui auront de leur côté à se prononcer sur la gestion des élus de leurs régions respectives”. Concrètement parlant, il s'agira pour les responsables de parti chargés de cette évaluation de dire qui “sont les élus coupables d'une gestion douteuse des assemblées locales élues en ce sens s'il y a des élus impliqués dans des scandales financiers, s'il y a également des élus accusés de détournement de deniers publics et s'il y a des élus ayant des affaires en justice”. Il s'agira tout aussi de mettre en évidence les élus locaux au niveau APC et des APW qui ont totalement tourné le dos à la population qui les a élus pour ne s'occuper que de “leurs affaires et intérêts personnels”, note notre interlocuteur. Aussi la finalité de l'ensemble de ces évaluations qui procèdent à différents niveaux est de dire en définitive “est-ce que l'élu local ayant eu à prendre part à la gestion de l'APC ou de l'APW à la faveur des élections locales de 2002 a honoré sa mission tant du point de vu de la gestion que tant en sa qualité de représentant du FLN”, ajoute notre interlocuteur précisant que “les élus sont considérés comme étant la vitrine du parti et toutes leurs attitudes, comportements et dérives seront mis sur le compte du parti”. Cette évaluation servira en définitive à dire quels sont, parmi les élus locaux actuellement dans les assemblées locales élues, ceux qui seront reconduits sur les listes électorales. Les élus locaux du FLN seront, en tout cas, face à leur bilan. À plus forte raison que le nombre de candidatures aux locales sera plus important que celui des législatives compte tenu du nombre d'assemblées locales élues existantes sur le territoire national. La sélection donc des candidatures pour les locales sera encore plus dure. L'état-major du FLN, qui ambitionne de garder le statut de la formation majoritaire au niveau local, devra, à cet égard choisir les militants les plus aptes à une gestion locale saine et à la hauteur des exigences des populations locales. Cela d'autant que le SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a revendiqué une révision du code communal et de wilaya dans le sens d'un renforcement des prérogatives de l'élu et une gestion via une proportionnelle majoritaire. NADIA MELLAL