En s'installant officiellement à travers des bureaux ouverts en Algérie, la joint-venture entre Nokia et Siemens démontre un engagement certain envers le marché local. Plus agressive, Nokia Siemens Networks installe ses bureaux en Algérie et affiche ainsi des ambitions plus qu'évidentes pour un marché qui semble séduire plus d'un. Une course folle entre différents prestataires en quête de parts de marché que l'alliance germano-finlandaise n'entend pas perdre une miette. C'est du moins ce qui ressort en substance de la rencontre presse organisée hier par Nokia Siemens Networks à l'hôtel Hilton à Alger par M. Michael Dickmann, directeur régional du Maghreb, dont l'Algérie, pour le compte Nokia Siemens Networks et ce, en marge du Salon international des télécommunications qui s'est achevé hier au Palais des expositions des Pins-Maritimes. M. Michael Dickmann a exposé pour sa part les motivations qui ont suscité une implantation plus accrue en Algérie avec l'ouverture de bureaux et renforcement du personnel. Un accord germano-finlandais qui ne manquera pas de peser dans l'industrie des télécommunications, notamment dans les projets futurs concernant une convergence fixe-mobile en Algérie et pour lequel l'équipementier, déjà leader, peut proposer les solutions technologiques adéquates. “L'industrie des télécommunications est en plein bouleversement et notre vision est de pouvoir connecter 5 milliards de personnes d'ici à 2015”, dira M. Dickmann en expliquant qu'à travers le développement de la large bande IP, ces connectés ne feront plus uniquement de la téléphonie ou l'envoi d'un SMS, mais feront appel à un autre contenu qui viendra en grande partie d'Internet. Dans le cadre de cette stratégie globale, l'Algérie figure en bonne place : “Nous sommes fiers d'établir une présence permanente en Algérie. Bien que nous soyons déjà un leader dans notre segment de marché, nous aspirons à devenir le numéro un. Nous voulons être le facilitateur de communication numéro un de nos clients afin de relier le monde grâce à une connectivité fixe et mobile parfaitement compatibles. Le lancement de nos activités en Algérie est une preuve tangible de notre engagement à soutenir la croissance des télécommunications nationale autant que régionale”, dira-t-il révélant des discussions entamées avec les trois opérateurs de téléphonie mobile concernant la 3G. À la question d'ailleurs si l'Algérie était fin prête pour la convergence fixe-mobile, M. Dickmann répondra par l'affirmative assurant que le terrain est déjà bien terrassé et qu'il ne manquerait que le feu vert (la licence). Nokia Siemens Networks travaillant sur le réseau mobile (UMTS, Wimax, 3G) et le réseau fixe (large bande) prévoit d'implanter de nouvelles technologies avec, entre autres, l'extension de la connectivité de la voix. Cet équipementier compte parmi ses clients Algérie Télécom, Wataniya Télécom Algérie, Djezzy, le ministère de la Défense et Sonatrach. Le géant germano-finlandais ne compte pas sur la providence pour expliquer son succès qu'il a démontré à travers ses compétences dans le domaine de l'accès à Internet à haut débit et ce, grâce à plus de 30 ans d'expérience combinée sur le marché, plus de 350 clients dans presque 60 pays, et plus de 60 millions de lignes DSL livrées. Nokia Siemens Networks qui compte à son actif pas moins de 60 000 employés ne semble pas développer une quelconque inquiétude vis-à-vis d'une concurrence asiatique qui pèse pourtant de tout son poids. “Le choc initial avec l'affichage de prix surprenant est complètement absorbé”, a déclaré M. Dickmann affichant un air rassuré et conclut sur une note d'un grand optimisme dans la vision à long terme réservée pour l'Afrique et le Moyen-Orient. Nabila SaIdoun