Le village d'Ikhelijène demeure l'un des villages les plus enclavés dans la commune de Larbaâ Nath Irathen, chef-lieu de daïra. En raison de la dégradation de la route menant vers ce village, situé dans une vallée à 800 mètres d'altitude, l'accès y est difficile. “Mal bitumée, il y a 3 ans car n'ayant reçu qu'une seule couche, cette route, accusant en plus un manque d'entretien et de caniveaux, n'a pas résisté plus d'une saison”, dit un habitant de ce village, dont la population éprouve encore plus de difficultés pour promouvoir l'agriculture de montagne, sa principale occupation, en raison de l'absence de pistes agricole pour l'accès aux champs. Des plantations d'oliviers, héritées des aïeux, sont envahies par une dense forêt empêchant l'accès aux terres, indique un maçon et agriculteur de son état. Pas d'infrastructure culturelle également pour l'épanouissement de la jeunesse, quotidiennement dans le stress et exposée à divers fléaux. De nombreuses familles ont fini par quitter le village pour aller vivre sous d'autres cieux qu'ils estiment plus cléments. Durant la période de la campagne électorale, des candidats se regroupent sur la place publique, appelée Tanicha, pour distribuer leurs programmes aux quelques citoyens présents. “Ce ne sont que des promesses. Une fois élus, ils nous oublieront !” disent des villageois dont le souci principal reste l'attente de l'ouverture d'une piste agricole pour réhabiliter et travailler leurs terres. A. BELMILOUD