Les cours du baril de brut repartaient à la baisse hier à l'ouverture à New York, le flou s'épaississant sur les intentions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) lors de sa réunion aujourd'hui à Abou Dhabi. Les treize pays membres du cartel doivent examiner leur niveau de production et se prononcer sur un maintien ou un relèvement de leurs quotas, dans un contexte d'incertitudes des marchés pétroliers sur l'équilibre entre l'offre et la demande mondiales à l'entrée de l'hémisphère nord dans l'hiver, période de forte consommation d'énergie. Vers 14h05 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude pour livraison en janvier se négociait à 89,10 dollars, en baisse de 21 cents par rapport à sa clôture la veille. Selon une source d'une délégation à Abou Dhabi, le cartel hésite entre un statu quo sur sa production et une possible hausse de 500 000 barils par jour pour ne pas être “accusée d'être à l'origine des prix élevés de l'or noir”. Intégré depuis la semaine dernière par le marché, ce dernier scénario a entraîné un fort mouvement de repli des cours du brut, qui ont perdu environ 10 dollars par rapport à leur record absolu (99,29 dollars le baril) établi le 21 novembre. Mais l'opposition de certains pays comme le Venezuela, la Libye, l'Iran et le Qatar, qui estiment que “rien ne nécessite une hausse” de la production du cartel, permet aux cours de limiter leur déclin et de rester proches de la barre de 90 dollars le baril.