Les prix du pétrole brut se repliaient nettement hier en début d'échanges européens, perdant plus de 4%, plombés par la décision de l'Opep de ne pas diminuer ses quotas de production, le cartel préférant appliquer d'abord complètement les baisses programmées l'an dernier. Vers 10h45 GMT (11h45 à Paris), sur l'InterContinental Exchange de Londres, le Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour de cotation, cédait 1,97 dollar par rapport à la clôture de vendredi, à 42,96 dollars le baril. À New York, le baril de Light Sweet Crude pour livraison en avril perdait 1,97 dollar également, à 44,28 dollars. Alors que les cours du pétrole s'étaient raffermis la semaine dernière dans l'espoir d'un nouveau tour de vis de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le cartel n'a pas concrétisé ces attentes. Les ministres de l'Opep, réunis dimanche à Vienne, ont maintenu à l'identique les quotas de production de brut jusqu'à une prochaine réunion fin mai, pour se donner le temps de respecter entièrement les précédentes baisses de production décidées en 2008 et laisser aux dirigeants du G20 le temps de combattre la crise économique mondiale. L'Opep avait décidé l'an dernier de réduire sa production de 4,2 millions de barils par jour (mbj) au total, par rapport à son niveau de septembre, dans l'espoir d'enrayer l'effondrement des cours du brut, mais ces baisses n'ont été appliquées qu'à 80% environ. Les membres soumis aux quotas doivent encore diminuer leur production de 800 000 barils par jour, pour les respecter entièrement.