Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates est en Irak pour s'entretenir avec les commandants des forces américaines des moyens de préserver les progrès revendiqués par Washington en matière de sécurité. Gates a rencontré le commandement militaire américain en Irak, ainsi que le président irakien Talabani et le Premier ministre Nouri El-Maliki afin d'entendre leur point de vue sur la situation et de voir avec eux comment redéployer la présence américaine. Gates s'est félicité de l'amélioration de la sécurité à Bagdad depuis la fin de l'été, l'attribuant au nouveau programme de Bush lancé en début d'année pour mobiliser les tribus et les communautés sunnites contre El-Qaïda. Près de 70 000 anciens insurgés ont rejoint les forces gouvernementales et affrontent désormais les partisans de l'organisation islamiste, auxquels ils ont porté des coups sévères, et ont permis une nette réduction des violences, devait-il soutenir à Bagdad pour annoncer la généralisation de ce programme dans les autres provinces. Sur le plan politique, les Etats-Unis souhaitent que le gouvernement irakien fasse passer plusieurs législations-clé sur la réconciliation politique ou encore le partage des revenus du pétrole. Deux projets de loi, dont l'un porte sur la réintégration dans la fonction publique des ex-membres du parti unique Baas du régime de Saddam Hussein, sont soumis depuis des mois à l'examen à l'assemblée. Leur adoption a été sans cesse repoussée en raison des profondes divergences entre les acteurs politiques irakiens. Gates a également évoqué avec ses interlocuteurs les négociations qui doivent s'ouvrir en 2008 entre l'Irak et les Etats-Unis pour parvenir à un accord-cadre stratégique fixant notamment l'avenir de la présence militaire américaine en Irak. Bush et Maliki ont signé le 26 novembre une déclaration de principes en ce sens. DJAZIA SAFTA/AGENCES