Le nouveau secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a prêté serment hier, succédant à Donald Rumsfeld en fonctions depuis le début de la présidence Bush en janvier 2001. Gates prend la tête de la défense américaine alors que le président Bush, sous la pression des événements irakiens et de l'opinion publique américaine, prépare l'annonce d'une nouvelle politique. Après six ans de gestion controversée à la tête du Pentagone, notamment en Irak, Rumsfeld a fait ses adieux aux militaires et à leur commandant en chef, le président Bush. Il avait été contraint à la démission au lendemain des élections parlementaires du 7 novembre, perdues par le Parti républicain du président Bush, les électeurs ayant sanctionné l'enlisement américain en Irak. Robert Gates, un ancien patron de la CIA, a été rapidement qualifié par les médias américains d'anti-Rumsfeld pour sa franchise sur la situation en Irak lors de son audition au Congrès, au début de décembre dernier. Gates sera chargé d'appliquer la nouvelle stratégie sur l'Irak à laquelle le président Bush réfléchit et qu'il doit annoncer en janvier. La Maison Blanche a annoncé qu'il fallait s'attendre à des changements dans la politique irakienne et au Pentagone avec l'arrivée de Gates. “Avec Bob Gates, vous avez quelqu'un qui apporte un regard neuf”, a commenté le porte-parole de la Maison Blanche, Tony Snow. D. B.