Après l'APC de Boudouaou El Bahri, qui a connu un premier blocage mercredi dernier, c'est au tour de l'APC de Tidjellabine de vivre la même situation puisque la majorité des élus ont décidé du retrait de confiance au président élu, M. Djillali Boussaïdi, inscrit sur la liste des indépendants et qui n'est autre que l'ancien P/APC. Cette sortie inattendue des élus a soulevé déjà l'indignation d'une grande partie de la population qui commence à se douter de la capacité des partis à contrôler leurs élus. “Les partis, qui ne cessent de parler dans leur discours de démocratie, observent un silence inquiétant devant les agissements de leurs élus, ces mauvais perdants, qui refusent le choix du peuple”, affirme, désappointé, un citoyen de Tidjellabine. À Legata, les élus FLN majoritaires refusent de réélire leur collègue, l'ancien P/APC qui était tête de liste de leur parti à ces élections, violant ainsi la circulaire signée par M. Belkhadem qui exhorte les élus à choisir le tête de liste comme président d'APC. Les élus de l'APC de Legata, au nombre de trois, “s'accrochent” aux dispositions du code communal qui stipule dans l'un de ses articles que le P/APC est élu parmi la liste majoritaire. Ainsi, l'indiscipline des militants à gagner tous les partis, y compris ceux de la coalition. Cette coalition qui semble montrer ses limites, notamment au niveau de la base puisque dans la plupart des APC, le FLN s'est rallié avec le FNA au lieu de rallier avec son allié naturel, le RND, comme c'est le cas à Boudouaou. Cette indiscipline a atteint même l'APW de Boumerdès puisque le FLN, majoritaire avec 12 sièges, éprouve des difficultés à concrétiser une alliance avec le RND (8 sièges) et le HMS (5 sièges). Des tractations auraient été engagées avec le FNA et le FFS (5 sièges chacun) et le PT (4 sièges) pour l'élection du nouveau président de l'APW. La population s'interroge si vraiment les chefs des partis exercent réellement un contrôle sur leurs élus ou ce sont ces derniers qui dictent leur loi à leur supérieur. Si c'est le cas, il faut s'attendre à ce que la moitié des APC, et même l'APW soient bloquées dans les prochaines semaines. À moins que les chefs des partis… M. T.