Quoi de plus normal que de disséquer la ville dans un laboratoire nommé Constantine. La troisième ville du pays dispose de deux nouvelles villes, Ali-Mendjeli et Massinissa. Pour le moment, ces dernières sont deux mégacités dortoirs où, faute d'infrastructures de base structurantes, on y trouve un underground contenant tous les ingrédients d'un malaise social… à éviter. Ainsi, le laboratoire “Ville et Santé” du département d'architecture et d'urbanisme de l'université Mentouri de Constantine organise, depuis hier et pour deux jours, un séminaire international dédié précisément à cette problématique. L'objet de cette rencontre scientifique est de rechercher les conditions d'une synergie entres les différents acteurs intervenant dans la politique de la ville. Ces partenaires devront, selon les organisateurs, identifier ensemble les problèmes, définir les priorités et envisager des programmes d'intervention. La démarche traite de la santé dans toutes ses dimensions, y compris sociale. Plus de 70 communications sont programmées et 12 ateliers se tiennent en sessions parallèles durant les deux jours de la rencontre. Les thèmes abordés par les participants, des professeurs en architecture, en épidémiologie et en urbanisme, venus de différentes universités du pays, ciblent cinq axes principaux. Les aspects épidémiologiques, sociaux, urbains, architecturaux, sanitaires et environnementaux de la ville.La ville en Algérie évolue selon un rythme accéléré et d'importantes transformations s'observent avec des mutations socioéconomiques directement influentes sur le tissu social. Pour cela, l'élaboration d'une démarche convergente entre ceux qui pensent la ville (les chercheurs et universitaires) et les acteurs locaux et centraux s'impose. À signaler que deux rencontres, abordant le même thème, ont été tenues à Annaba et Skikda au cours de cette même année. Radia M. A.