Bush est dans la mélasse, ses propres services de sécurité venant de lui infliger une gifle cinglante à propos du nucléaire iranien en établissant que Téhéran a abandonné la filière de fabrication de la bombe atomique. Qu'à cela tienne, son “ami” Sarkozy vient à son secours. Un projet de résolution présenté par la France devant le Conseil de sécurité des Nations unies prévoit de nouvelles sanctions contre l'Iran. Le projet a été dévoilé par les Américains, satisfaits de voir la France prendre leur relais dans leur croisade contre Téhéran. Le texte soumis par la France est en discussion chez les membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne. Il reprend les propositions de l'administration américaine, le gel des avoirs de personnes, entreprises et banques soupçonnées d'être impliquées dans le programme nucléaire de Téhéran et parmi les nouvelles entités visées par le texte figurent la Force Qods, unité spéciale liée aux Gardiens de la révolution en Iran, et la banque Melli, sur lesquelles pèsent déjà des sanctions américaines. La Force Qods est visée pour l'exportation présumée des armes prohibées. La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a indiqué que les partisans de ces nouvelles sanctions espéraient un vote final au Conseil de sécurité d'ici à deux semaines. La France et les Etats-Unis sont favorables à ces nouvelles sanctions. Principaux partenaires de Téhéran, la Russie et la Chine, qui disposent du droit de veto, se disent, quant à eux, confortés par le dernier rapport du renseignement américain sur l'Iran. Le rapport d'évaluation du renseignement américain, dont les conclusions ont été rendues publiques la semaine dernière, estime que l'Iran a arrêté son programme nucléaire militaire en l'automne 2003. D. B.